Déchetterie d’images
Les photographies prises lors des vacances occupent des espaces considérables sur les mémoires des appareils photographiques. Elles rejoignent les milliers d’autres prises en rafale durant l’année .Que faire de ces fichiers accumulés dans les greniers de nos souvenirs ?
En l’espace de quelques années, des millions de photographies pour les plus mordus du déclenchement à tout va ont envahi nos mémoires.
Certes les disques durs portables ont atteint des capacités de stockage à la hauteur de nos addictions à l’image mais peut-on consacrer son temps libre à regarder, trier et corriger ce trésor encombrant.
Cette démarche compulsive n’apporte en réalité que perte de temps et transforme progressivement le photographe en femme de ménage virtuelle.
Il y a donc lieu d’espérer la création de déchetteries de l’image numérique comme celles qui fleurissent aux portes de nos villes.
Ces vastes dépotoirs de la réalité pixellisée permettraient la récupération de nos clichés par des brocanteurs de l’image. A l’instar de ces bouquinistes, vendeurs de livres poussiéreux récupérer dans les greniers de nos grands-mères.
L’époque est au tout numérique et les 100 prochaines années auront-elles aussi des collectionneurs d’images jpeg anciennes.
Pour sauvegarder cette mémoire collective, il est temps d’envisager une déchèterie nationale afin de recueillir pour la postérité notre frénésie d’image temporelle et volatile.