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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

Le professeur Séralini désavoué

L’étude sur la dangerosité des OGM vient d’être retiré de la revue « Food and chemical  toxicology » . C’est un cinglant désaveu du travail contesté de Monsieur Séralini. Le protocole ayant servi aux résultats toxicologiques n’a pas emporté l’adhésion du monde scientifique. Tout est pourtant sujet à caution  lorsque l’on parle de communauté scientifique si  l’on  connaît les imbrications de l’industrie agroalimentaire avec le géant Monsanto.

 L’association du Roundup avec  le NK603 provoquait selon cette étude des tumeurs sur des rats ainsi que des troubles hépatiques. Aujourd’hui les nouvelles   études commandées n’emporteront pas l’affirmation de la nocivité de cette association jugée toxique. Tout ça pour ça …serait-on tenté de dire .Un bon coup de presse …

Le raccourci serait facile et la toxicité du Roundup n’est plus à démontrer .Que son association avec un OGM  aggrave sa nocivité n’a pas obligatoirement besoin d’être reconnu par la science en tant que dogme religieux. Le fond du problème réside dans la manière d’engager le process industriel des plantations modernes. Un mépris certain pour l’environnement et une perception du monde à courte échelle. Comme si la fin était proche et qu’il fallait vivre jusqu’à ce que l’extinction de l’espèce humaine mette fin à toute polémique ou étude dérangeante.

Igor Deperraz.

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Publié le par igor deperraz

Voyage au bout de la nuit…

On se fâche souvent pour savoir si le romancier Céline doit être lu pour ce qu’il est ou pour ce qu’il a écrit. Entrer dans son œuvre n’est pas chose anodine et l’on en ressort à chaque fois toujours différente. La première fois que j’ai lu  «  Voyage au bout de la nuit », je devais être en première au lycée … Depuis, régulièrement, je le relis  dans la sublime édition illustrée par Tardi.

 Il y a chez Céline  ce goût unique de la transgression et de la ponctuation. Du point virgule à la suspension du temps, l’écriture se dé- fluidifie au son des intonations. Il savait intuitivement  qu’il écrivait  une sorte de poésie de la modernité avant même de commencer le premier mot.  Lorsqu’il déposa son manuscrit chez Gallimard, une nouvelle aire littéraire pouvait commencer.  Cette inspiration divine qui  depuis sa rencontre avec l’absurde bestialité de la Première Guerre mondiale le hantait devait rencontrer le diable sans que l’on sache vraiment pourquoi sa bipolarité allait emporter sa réputation d’écrivain … Sa collaboration avec l’Allemagne nazie, impardonnable était devenue inévitable tant le médecin avait franchi les frontières de l’humain plus qu’humain .Plus rien ne pouvait désormais  freiner sa chute dans le gouffre de la dénonciation.

Voyage au bout de la nuit n’est pas transgressif, il impose de laisser  à tout jamais ces représentations dans la manière d’aborder l’écrit. « Et toi qu’est ce que tu fais ? Qu’il a demandé alors. T’es donc toujours cinglé ? T’en as pas encore assez des trucs et des machins ? T’en veux donc encore des voyages ? »(.)en somme, tant qu’on est  à la guerre, on dit que ce sera mieux dans la paix et puis on bouffe cet espoir là comme si c’était du bonbon et puis c’est rien quand même que de la merde .On n’ose pas le dire d’abord pour dégoûter personne .On est gentil somme toute. Et puis un beau jour on finit quand même par casser le morceau devant tout le monde .On en a marre de se retourner dans la mouscaille.  Mais tout le monde trouve du coup qu’on est bien mal élevé .Et c’est tout. » .

Bien entendu, personne n’avait jamais entendu quelque chose de pareil…Ce sera donc avec le  plaisir des mots, cette élévation  de l’esprit qui vous sort de l’écurie, que  nous irons écouter Fabrice Lucchini se donner corps et voix.   l’écrivain français le plus méprisé et le moins étudié de la littérature française vaut bien ce petit arrangement avec la Morale .

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Retraites chapeaux

Les retraites chapeaux ne sont que le paroxysme d’une situation spoliatrice du travail de millions de français, regardant le temps d’un flash télé quelques rentiers se remplir les poches comme des bandits de grand chemin. Quelques secondes, minutes pour crier au scandale et ensuite se taire…

Par des moyens détournés et des combines de bas étage, nos retraités du chapeau encaissent et engrangent des  sommes considérables par le simple fait d’avoir été là au bon endroit et à la bonne place. Pourrons-nous toujours regarder ces arnaqueurs du siècle nous vanter des retraites à 67 ans, des impôts à rallonge et au final un appauvrissement généralisé à leur  profit. Cette noblesse sans scrupule dépasse les bornes de la décence.

 Nous revenons à l’idée originelle  du projet socialiste d’une taxe à 75 pour cent. Au-delà d’une certaine somme, il serait légitime et moral d’imposer le capital, sous toutes ses formes par un impôt à 75 pour cent. Le danger de cette accumulation du capital dans les mains d’un petit groupe est qu’il met toujours plus de pouvoir et contre pouvoir dans les mains d’une minorité. Le verrou de Bercy, l’achat des grands titres de presse, la main mise sur des secteurs entiers de la production industrielle et par le biais du clientélisme, l’accaparement du parlement.

Tout se passe comme si une grande course à l’accumulation s’engageait en Europe avec  l’idée sous-jacente que pour être toujours plus compétitifs, les dirigeants et la classe dominante devaient concentrer son intelligence et son pouvoir dans les mains d’une élite … Comme pour la noblesse d’ancien régime, au grand roi succéderont des héritiers sans capacité entrepreneuriale. Le renouvellement des talents et du capital est une condition sine qua non de la vitalité d’une économie. À défaut de couper des têtes, il serait temps de remplacer les chapeaux par de simple casquette.

Igor Deperraz  

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Publié le par igor deperraz

Pour C...

Les instituteurs ne sont pas des lumières...

Seulement 80 pour cent des enfants savent lire et écrire en France après avoir passé 5 ans dans les mains de l’école primaire. Ce chiffre est alarmant, catastrophique et bien entendu inadmissible. Le rapport de l’Inspection générale « Bilan de la mise en œuvre des programmes issus de la réforme de l’école primaire »  est sans appel : « la majorité des maîtres ne dispose pas des cadres théoriques minimaux, ce qui ne leur permet pas d’être lucides quant à leurs pratiques » Tout est dit en quelques mots, les professeurs d’école ne sont pas lucides, en d’autres termes, ils ne sont pas des lumières.

Au sens étymologique du terme. L’analyse des pratiques est aussi sans nuances « Il manque donc aux maîtres des compétences importantes que la formation ne leur offre pas. Ce défaut semble valoir aussi bien pour les maîtres depuis longtemps dans les classes, qui n’ont donc pas bénéficié des derniers apports de la science et pour les nouveaux venus sans formation depuis 2008 ». L’ensemble de ce rapport analyse avec justesse les manques théoriques et le déficit de réflexion globale sur l’acte de lire, écrire compter. C’est un constat juste qui amène à un protocole de remédiation « il faudrait « procéder selon le cas, à un accompagnement des maîtres par de la formation, à des reports sur l’année ou le cycle suivant ou à des ajustements dans les niveaux de maîtrise attendus ».

 Les hussards noirs de la république seraient donc devenus au fil du temps incapable de théoriser les acquis de la science et seraient en quelque sorte  devenus obsolète. Une forme d’obsolescence programmée qui les obligerait aujourd’hui à se renouveler ou à finir à la déchèterie des bonnes intentions.

 Très rapidement on éludera le report de la pénibilité qui permettait aux instituteurs de partir à la retraite à 55 ans, on éludera aussi les multiples taches pour lesquelles, ils n’ont pas la compétence universitaire nécessaire comme l’anglais. On éludera le problème de la durée de classe qui ne change guère avec la réforme Peillon..On éludera la multiplication des réformes et contre-réforme qui ont privilégié et souvent imposées la combinatoire un jour, la syllabique un autre .On éludera aussi le point le plus important, la crise sociale qui frappe la France à l’opposé des pays du Nord de l’Europe. On éludera la montée de l’enfant roi et de l’impossibilité pour les enseignants  de mettre dans leur classe des sanctions proportionnées. On éludera aussi la volonté du ministère de privilégier la classe numérique, les écrans informatiques.

Un constat et une démarche scientifique n’emportent pas toujours la raison d’une cause aux visages multiples. Le cancer du poumon est en partie du au tabac, mais ses causes ne dépendent pas que du tabac …Ne pas savoir lire et compter pour un enfant qui vit dans la précarité sociale, la pauvreté intellectuelle et les violences conjugales n’incite pas à faire du  lire une capacité d’émancipation universelle. Passer tous les soirs devant un écran à jouer à des jeux de guerre, écouter ses parents dire à longueur de journée que l’école ne sert à rien…

Dans ce débat qui oppose une analyse scientifique à la pratique du terrain, l’avantage revient toujours à l’emphase de la science, mais il faudrait un jour se poser la question du bien-fondé de la recherche théorique en matière d’apprentissage de la lecture dans une civilisation qui depuis  plusieurs milliers d’années apprend à lire et à écrire à sa progéniture. Quel cadre théorique a  t on besoin pour apprendre à manger une bonne tarte aux fraises Il en va de ces rapports brillants et forts justes de la même démarche que la tarte à la crème ….Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

L’exil et le royaume

De jour en jour s’affichent nos espoirs  et nos regrets sans que nous n’ayons prise sur leur cause et leurs effets. Nous attendons quelquefois impassible, souvent impatient, que le cours du destin suive une courbe dont nous aurions choisi les coordonnées polaires. Il n’en est rien, le hasard et la nécessité font loi et font foi.

Les passagers du vent  marchent vers un avenir incertain tout en croisant d’autres clandestins. Des ondes sonores, visuelles inondent notre imaginaire chaque matin au coin d’une rue, à l’écoute d’un poste de radio ou à la lecture d’un quotidien. De mille mots naissent ces nouvelles qui nous confortent dans cette réalité invisible qui nous entoure.

J’existe dans ce nous qui me ressemble et me rassemble. Quand une voix dissonante s’élève ou s’écarte du paysage mental  qu’un fil invisible nous a tendu, la grande angoisse nous saisit et nous courrons instinctivement vers la lumière de toutes les certitudes passées.

 Changer nos perceptions de la sphère publique et privée n’entre dans aucun programme électoral et pourtant, c’est là que  commence la grande révolution mentale : Plus pérenne et durable que la réforme fiscale ou la réforme des retraites.  Bouleverser notre regard sur le monde pour imposer la liberté des femmes dans un monde dual, réfléchir et fléchir la transmission des savoirs être ou savoir bien être.

 Était-ce bien raisonnable de faire tout ce tintamarre dans les rues des villes pour acclamer le piètre résultat d’une équipe de France de football jouant contre un pays  payant ses salariés 400 euros par mois ! Était-ce raisonnable d’imposer au regard de tous la domination masculine dans toute sa puérilité et sa futilité.

Passager du vent et de l’amour, le courtois n’est toujours pas de mise aux Marquises et dans l’hexagone de nos pensées étriquées.

 « Elle ne savait pas où poser son sac, ou se poser elle-même. Il fallait se coucher  ou rester debout, et frissonner dans les deux cas. Elle restait debout, son sac à la main fixant une sorte de meurtrière ouverte sur le ciel, près du plafond. Elle attendait, mais elle ne savait quoi. Elle sentait simplement sa solitude, et le froid qui la pénétrait, et un poids plus lourd à l’endroit du cœur. Elle rêvait en vérité, presque sourde aux bruits qui montaient de la rue avec des éclats de voix (…) Albert Camus  l’exil et le royaume

Igor Deperraz

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