Général Vintage
Le vintage continu sa conquête du marché de l’habillement et de l’ameublement avec un chiffre d’affaire en progression constante. On faisait la queue ce weekend à Paris au salon de l’espace des francs bourgeois qui y est dédié. Même si la datation au Carbone 14 n’est pas possible, il est bien difficile pour le néophyte de s’y retrouver. Le formica rouge qui a teinté les cuisines des années « soixante » a laissé place aux plastiques orange et chromés soixante-dix mais beaucoup de petites entreprises ont continué à écouler ce type de mobilier après. Le marché de la France que l’on disait profonde a servi à reconvertir tout un secteur. Incontestablement le orange à fleurs donne un gage d’authenticité aux seventies comme la Bakélite peut être un marqueur d’avant 60. Mais le vintage c’est avant tout une manière d’être que l’on pourrait résumer par un mot : Pratique. Le coup d’éponge sur le tabouret en plastique, la robe longue portefeuille que l’on s’enroule sans s’occuper de la taille.
Le vélo moto confort ou Peugeot revient lui aussi au galop. L’avenir de la firme de Sochaux passera- t-il par le redéploiement du célèbre cadre en noir et blanc avec ses deux boites à outil accrochées au porte bagage. Bagouzes de Katmandou, peaux de vache à poser dans le salon, la nature est exaltée, le power flower s’exprime sans tabou mélangeant les portraits du « président Mao » avec quelques pochettes vinyles proposant « Just a Poke ». Si l’on mélange cet ensemble hétéroclite dans lequel les retraités ou futurs retraités d’aujourd’hui ont passé leur adolescence. On peut alors parler de vintage power. Une revendication qui passe par le cinéma « Camille redouble », la politique, les petites robes de Cécile Duflot ou la DS du Président. A quand le retour d’un Général d’un Banquier à la tete de l’Etat ? Igor deperraz