L’ayatollah Mélenchon fait la leçon
Jean Luc Mélenchon est un homme sincère et il croit à ce qu’il dit. En s’imposant dans la campagne électorale comme l’homme du changement et en donnant un espoir au peuple de gauche, il porte une responsabilité politique sur ses envolées lyriques. Je veux bien comprendre qu’il ait la mémoire courte sur l’implication du Parti communiste dans l’oppression des peuples d’Europe de l’EST. Je veux bien croire aussi qu’il faille des promesses pour mobiliser sur son nom au premier tour. Cet oubli du contexte passé et du contexte européen actuel peut donner le change à une grande partie de la population brisée et hachée par la politique libérale de la commission de Bruxelles et du gouvernement actuel .Peut-on pour autant attaquer le dessinateur Plantu sur ses caricatures en lui promettant l’enfer et peut on porter le fer contre les médias et leurs positions par trop libérales lorsque l’on organise des spectacles à l’américaine et que l’on refuse que les journalistes indépendants filment ses meeting. L’intimidation et la violence haineuse des propos de ses soutiens rappellent malheureusement les méthodes du front national qui ferme le débat par la menace et la haine. En constatant la virulence des propos tenus par ceux qui le soutiennent et en constatant la volonté de prendre le pouvoir intellectuel sur la pensée de gauche et l’écologie politique, je ne peux que m’inquiéter de l’avenir de la gauche unie au second tour. En utilisant les vieilles recettes de la vox populi et de la propagande politique, Jean Luc Mélenchon a fanatisé une partie de ses soutiens .Le mot « tolérance « a un gout de rance chez les partisans de l’Ayatollah Mélenchon pour reprendre les ficelles langagières du vieux routard de la politique ministérielle. Igor Deperraz