Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094
La comédie inconnue
Les réseaux sociaux ont ouvert le monde et propagé nos petits « moi » sur l’immensité de la planète .web sans affecter pour l’instant nos Arts Vivants. Nager dans cette forêt inorganique mélangeant le théâtre de rue, la musique live, les émotions, les regards et le contact à fleur de peau est une source bienveillante d’humanité et de rencontres.
Une exploration de l’autre dans sa vérité nue. La comédie humaine s’est jouée de tout temps dans le charnel et le visuel. Nous devons aujourd’hui sans cesse nous adapter, adopter à cette nouvelle temporalité pour ne pas oublier nos origines.
Nos écrans tissent une toile inconsciente et dressent pourtant des barrières inconscientes qui font persister les différences de sexe, de peau, de sensibilité. Cet autre que nous définissons comme un inconnu s’il n’a pas collecté ou acheté des milliers de « like ».
La fragilité des rapports humains, ce face à face du quotidien nous donne à percevoir nos émotions primaires, reptiliennes. Nous sommes spectateurs et acteurs de nos vies si nous acceptons de mettre une parenthèse, une distance à l’entre soi de la relation virtuelle. Vivants nous sommes ! Revendiquons l’être au monde en faisant confiance à nos perceptions sensorielles. Le théâtre et la musique nous donnent à jouir de ses vibrations.
Comédien en scène dans des théâtres indépendants, cheveux virevoltants au vent des cachets sont à inscrire au patrimoine de l’Unesco. Défendre les arts vivants, c’est lutter contre le monopole et non l’existence des réseaux sociaux.
Remplacerons-nous un jour le « je t’aime » par un like …La touche du clavier par le toucher de la peau. Le théâtre est résistance et persistance de l’existence, existentialiste minimaliste du 21 siècle.
Pour que le virtuel ne devienne pas la grande prison de l’inconnu, le spectacle vivant doit en rester la clef.
Igor deperraz
Avignon. Molière b…. t-il encore ?
Avignon n’est plus qu’une simple vitrine exubérante de la production théâtrale, c’est avant tout l' agora politique de notre conception idéologique et romantique du mot Culture. Festival Off qui au fil du temps prend le pas sur le Théâtre majuscule. Ce "In" de la subvention et de la générosité institutionnelle.
Un clivage fort de notre temps qui tend à individualiser le bien commun et externalise le risque économique sur le producteur. Dans ce grand marché du « moi », on peut croiser toutes les variations de la comédie humaine avec une foison de racontance du soi ou de l’entre soi.
Se lit alors le journal des rapports amoureux, des migrants et des thèmes brulants de l’actualité. La politique y est abstraite voir absente. On ne revendique plus la révolution ! On s’emporte plutôt sur le climat, unité conceptuelle distraite qui dissout les bonnes volontés et les bons sentiments de la jeunesse aisée
Même le n’importe quoi n’est plus un n’importe qui. Il y a … (1500 représentations où nagent de ci de là, la poésie et la sensualité.
Que nous raconte Avignon de nous-même ? Du statut des intermittents ? Des 2000 euros la location? Des logements!!! Des locations à l’heure des théâtres, du marché de la culture et de ses profits ? Le théâtre rejoint le marché de l’Art en faisant de la défiscalisation un outil de gestion des patrimoines
Le théâtre tient bon tout comme la littérature. Il est pourtant de plus en plus en proie au discours du moi au détriment du récit universel. De ce fait, la production théâtrale devient un art éphémère ou la date de péremption est inscrite sur le programme.
Le spectateur est roi et c’est bien de lui que dépend cette écriture et cette promesse de don de soi qu’exécute chaque soir le comédien pour un public exigeant. Si chacun de nous ne peut s’inclure dans la pensée de Bergson et envisager le rire sans autre formulation que le simple jeu de mots ou de la mise en forme de l'impudeur des verbes , il peut néanmoins choisir de le théâtre comme
vision politique ou poétique.
Refuser la médiocrité du bavardage pour se laisser bercer par la mélodie des enfants de Molière ?
Réveillez Molière sans prendre l’ascenseur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Igor Deperraz