Tendre Poutou
A 49 ans, Philippe Poutou bat la campagne pour la présidentielle avec la même simplicité qu’on lui avait connue lors dès dernières présidentielles. L’homme aux 411 160 voix ne se fait guère d’illusion, il ne sera pas le prochain Président de la République. Les thèmes de sa campagne sont connus et il ne faut pas s’attendre à ce que le candidat Poutou s’éloigne de la phraséologie de la LCR d’Alain Krivine, retraité aujourd’hui.
Philippe Poutou, c’est d’abord l’Ivresse qu’il faut prendre et oublier de discuter sur la qualité politique du vin .Des qualités pourtant, l’homme en a beaucoup et l’on s’aperçoit très rapidement que s’il n’était pas collé par les deux commissaires politiques qui l’accompagnent, il s’envolerait dans les sondages et dans le cœur des citoyen .Il faut donc prendre sa candidature et la défendre comme expérience d’une démocratie représentative par choix du candidat par tirage au sort.
Philippe Poutou, c’est toi, c’est moi, c’est nous .Il est Nous et c’est peut être ce qui peut le plus surprenant en déroulant le verbe avec lui .il n’est que le reflet de nous même .La candidature Poutou est de salubrité publique. Obtiendra- il les 500 signatures …Il faut espérer que oui car notre candidat est une balise de démocratie vivante.
Sans Poutou, le monde serait bien triste et l’on pourrait pour une fois adhérer au discours toujours tranché de la NPA sur l’oppression du Capital .contrairement à François Hollande, le petit candidat de la NPA a pu sauver 1000 emplois à Blanquefort en Gironde. C’est rien à l’échelle macro-économique, mais c’est beaucoup pour cet homme aux convictions naturelles.
Chacun garde sa part d’ombre et ses contradictions, On peut s’étonner du discours très typé de la LCR /.NPA On peut se laisser surprendre par un lyrisme révolutionnaire bien rodé. Je ne garderais que la tendresse de Philippe Poutou, cette tendresse qui fait bien défaut dans un univers politique où la domination masculine a balisé ses représentations politiques sur la quantité de testostérone. Soyons fou Votons Poutou pour l’ivresse et la tendresse.
Igor Deperraz