James Bond

Lorsque l’on m’a offert la voiture de James Bond à mes 10 ans, comme des milliers d’enfants  du monde riche. J’ai rêvé devant l’ingéniosité des techniciens du service secret de sa Majesté. Très rapidement,  j’ai perdu les roquettes en plastiques rouges qui étaient propulsées par trois tubes situés sur le capot arrière. Par contre je n’ai jamais perdu le petit personnage qui se posait sur le siège éjectable.

 L’Aston Martin est un jouet remarquable et il n’a eu de cesse de frapper l’ imaginaire collectif. Nous ne savions pas ou nous ne voulions pas savoir   qu’une simple voiture de 25 centimètres préparait les Bill Gates et futurs ingénieurs de notre société du Gadget.

 Du siège éjectable qui caractérise le management d’aujourd’hui à la civilisation de la voiture ,nos rêves se mettaient au service de l’industrie du spectacle comme miroir de notre comportement de consommateur et de travailleur .

James Bond est devenu au fil des décennies  le copier coller de l’homme « perfect ».

 Il accepte la mobilité géographique sans revendiquer un plan social d’accompagnement. Il prend des risques sans respecter le droit du travail et ne porte jamais de harnais de sécurité. Pour arriver à ses fins, il ne compte pas son temps, ignore toujours  l’usage du préservatif  et n'envisage pas la tri thérapie …

A plonger dans le film qui enchaine les plans séquences au millimètre, je ne pouvais m’extraire de la voiture de mon enfance qui résonnait en moi comme un grand plan com de décervelage.

L’imaginaire de James Bond ne m’avait jamais quitté, j’en étais que plus captif et émerveillé. Une prison du rêve, qui donnait l’homme au costume et aux yeux bleus comme un attrape nigaud de toute une génération de gamins.

Igor deperraz

L’EPO sans OGM

On aimerait que le cyclisme  soit « propre ». Une compétion entre hommes transpirants de la bonne sueur non OGM,  estampillée « bio ». Des étapes à bout de souffle donnant sa chance à celui qui en veut. Un esprit de compétition  proche des grandes valeurs humanistes défendues par les organisateurs du tour. Une France qui applaudit sur le bord des routes ou derrière son écran plat le vaillant chevalier sorti d’une légende Arthurienne  .On aimerait ! Mais tout cela n’est que pur artifice et surtout  plein de malice.

 Nos hommes sont chargés, pour prendre une expression populaire. Chargés par les sociétés qui les subventionnent de remporter des étapes. Chargés par les spectateurs de leur en donner pour le temps qu’ils y consacrent pendant les vacances et finalement chargés tout simplement. Un tour de France garantie sans organisme généralement modifié, c’est comme un vin sans alcool. L’étiquette donne envie mais le contenu fait vomir.

Alors, doit-on pour autant sourire de ces millions d’abuser qui ont encouragé 7 fois celui qui marchait au Kérosène. Peut être pas si l’on continue à encourager un sport qui fait du premier le gagnant d’une course.

Si l’on voulait un tour propre, il ne faudrait pas récompenser le premier de la course mais l’équipe qui a le mieux pédalé ! Doutons alors que le public et les sponsors goutent de cette forme collective de réussite.

Le tricheur n’est pas celui que l’on croit dans cette affaire de dopage …Le tricheur c’est le spectateur qui veut un surhomme gonflé à l’EPO pour le faire rêver en fermant les yeux sur une  réalité plus tragique!

Igor deperraz

L’inhospitalité de l’Humanité

Emmanuel Le Roy Ladurie pense que » le désir de confort de nos population, en soi légitime sont en contradiction flagrante avec les exigences, elles aussi fondées, du respect de l’environnement sous ses diverses formes. La pensée hégélienne elle-même amoureuse des propositions contradictoires et de leurs solution dialectique s’y casserait les dents »

Les Ogm, les pesticides ne sont que le résultat de notre assoupissement et de notre embourgeoisement collectif.

Penser bio et préservation de notre environnement revient à revenir aux temps où le laboureur était le Maitre incontesté du temps. Ces pierres qui ont formé les chemins et les bocages ont pris des milliers d’heures de travail pénibles à des générations de paysans .La moindre culture respectueuse nécessite de la main d’œuvre robuste et prête à mourir de faim les jours de grande disette.

 La Nature s’autorégule d’elle-même, y compris en faisant payer aux hommes leurs augmentation exponentielle par des famines.

 La première pollution c’est l’homme. Le confort d’une agriculture sans risque à permis cet abus de nature qui caractérise la révolution industrielle.

Nous n’hésitons pas dans un pays industrialisé à dépenser des millions d’euros pour sauver un individu mais nous refusons d’interdire les pesticides qui tuent des millions d’espèces vivantes. Un paradoxe qui échappe à la Raison des fenaisons.

Nous sommes donc condamnés à mourir de confort .Un chois hégélien comme un effroi sans fin ou une fin sans effroi.

Igor deperraz

Au bar de la gare, igor Hagard

La SNCF se modernise et entame ses grands travaux de modernisation des gares. Saint Lazare n’a pas échappé à ce cou de pinceau de la modernité. Une splendide galerie commerciale a repris en main cet espace si longtemps abandonné aux voyageurs. Il y avait dans cette gare deux brasseries qui étaient tenus par des patrons  à l’âme auvergnate. Chaque passager du comptoir trouvait le petit mot qui fait oublier «  le chagrin »  de la journée.

 A 7 heures du matin, l’ambiance était très « hall de gare » pour citer Jacques Higelin. Plus qu’un petit noir, on y trouvait en arrivant le ventre de Paris. Les travaux avait repoussé un temps  dans un courant d’air l’odeur de l’arabica, leurs fins ont définitivement enterré ces deux piliers de la Culture ferroviaire .Une chaine américaine a pris la place de l’Alysée.

Monet n’aurait plus de quoi poser son chevalet. C’est tout beau, c’est tout neuf et ça respire le centre commercial, celui que l’on trouve dans la banlieue chic de New York ou de Rome.

 Dans cette logique, la SNCF aurait pu trouver un autre nom à la gare. »Hyper ferroviaire du belvédère »par exemple  .Histoire de ne pas choquer une clientèle habituée à prendre son café dans les mêmes tasses et les mêmes fauteuils partout dans le monde.   

Igor deperraz  (sans papier)

Parachute pour l’info

Et si ce saut en parachute organisé par une boisson énergisante n’était qu’une mise en scène cinématographique. Un simple saut transformé en exploit du jour. Y a –il – un Journaliste sérieux qui ait  vérifié l’information à la source ? On s’habitue à voir défiler les images les plus insolites comme argent comptant sans qu’aucune rédaction n’ait  les moyens d’en vérifier l’authenticité. Nous verrons peut être un jour un homme sauter de la planète Mars pour rejoindre la Terre sans que notre crédibilité soit entamée. Aujourd’hui, dans ce contexte d’information en ligne reprise et multipliée à l’infini on peut douter de presque tout. Les hommes politiques n’autorisent plus les journalistes indépendants à filmer leur meeting, une boite de production se charge de la mise en scène. A la manière de Poutine, on pourrait nous faire voir les images de François Hollande faisant un footing de petit matin ou parcourant les rues de Paris en Skate board. L’exploit d’un homme sautant à 39 km reste vraisemblable mais qu’elle Presse aujourd’hui peut nous en garantir la véracité ? La réduction des Rédactions participe de la montée en puissance des théories du complot et du populisme. Un petit pas pour l’humanité, un grand pas pour le profit ?

Igor deperraz

Après les pigeons, les alouettes ?

Les Ministres de l’Education Nationale aiment à inscrire leur noms sur le fronton des mouvements de société. Vincent Peillon ne sera pas de cela, il préfère la gastronomie et plus particulièrement la Grande cuisine à la réforme.

Une de ses spécialités est L’Alouette que l’on nomme aussi mauviette.

Contrairement au pigeon, l’alouette  se plume plus facilement et qui plus est en silence.

 Les « instituteurs » seront donc plumés, troussés sans les vider, enveloppés dans une petite barde de lard .Embrochés les uns derrière les autres  dans une brochette de bois blanc fixé à la broche par les deux bouts. Puis savourés rôtis .sans autre sauce que le peu de jus qu’ils ont rendu en subissant la difficulté d’exercer un métier de plus en plus pénible.

Les hussards noirs de la République pourraient apprendre à leurs élèves  outre ce chant traditionnel « alouette, gentille alouette, je te plumerai …mais aussi la notion de sacerdoce qui apparaît comme le fil conducteur de ce grand chantier annoncé !

igor deperraz.

 Des parcmètres dans la Presse en ligne

La presse en ligne gratuite n’est pas rentable. Le plus grand quotidien économique a donc décidé de franchir le pas en faisant payer ses contenus .Une démarche qui ressemble à un pari audacieux mais surtout une idée qui va à contresens des pratiques de lecture. Un journal papier ça  se prête, ça se dépose sur le Zinc ou ça se conserve dans un coin du salon pour une lecture de Weekend. Faire payer un quotidien en ligne au grand public, c'est-à-dire au lecteur qui n’est pas dans une démarche militante, c’est espérer que le contenu numérique  puisse passer du modèle universel de la gratuité au modèle opportuniste du payant. Hors ce pari relève de la pure utopie.

L’univers du net est le paradis du copier coller. Un seul internaute peut d’un clic proposer la gratuité d’un titre. Il n’y a aucune matérialité physique  à l’acte d’achat. Le lecteur n’achète que de la  bonne volonté à donner comme pour un téléthon. L’avenir de la Presse ne passe pas par la mise en ligne de ses titres. Les. fr ne servent que de publicité d’appel au papier. Comme pour le livre numérique qui ne marche pas au prix que le proposent les éditeurs, le journal ne peut espérer dégager un profit et entretenir des centaines de cartes de Presse en vendant du vent sur le réseau. La révolution de la Presse papier ne passe pas par un strip tease en ligne mais par une évolution des contenus et une remise en question des équipes rédactionnelles. Un long processus d’autocritique qui fait face aux pesanteurs centenaires des successeurs de Gutenberg…

Igor Deperraz

photgrphie igor deperraz

Le vert est dans le fruit

Florence Lamblin est libre sous contrôle judiciaire mais   ne subira pas comme d’autres délinquants à la roulotte l’humiliation d’une incarcération. Représentante de la République et officier d’Etat civil, l’élue écologiste plaide non coupable.

 350 000 euros en espèce pour échapper à l’impôt sur les successions. Une démarche en totale décalage avec le discours de campagne d’Eva Joly qui a fait de la lutte contre le blanchissement d’argent une de ses priorités. Cette relative impunité que l’on porte sur la délinquance financière relève souvent de la complaisance ou de l’ignorance.

 Si l’on peut apercevoir la démarche de l’élue qui aurait souhaité échapper à  l’impôt, on ne peut comprendre la destination d’une telle somme dans un coffre. Que peut-on acheter aujourd’hui avec 350 000 euros dans sa tirelire dans le XIII arrondissement de Paris ? Une pizza à emporter  chaque   jour pendant  120 ans ! Ou un sac à main tous les jours pendant 12 ans.

Pour matérialiser ce que représente une telle somme pour l’écologie, on peut faire le calcul visuel suivant .Si chaque feuille verte d’un arbre représentait un euro, il y en aurait 5000 par arbre .On aurait donc retrouvé dans l’appartement une forêt de 70 arbres.

Cette volée de bois vert qui ne manquera pas de s’abattre sur le mouvement écologiste démontre une fois de plus que les délits fiscaux ne jettent pas toujours leurs auteurs dans les cachots. Le « vert » est dans le fruit…au jardin d’Europe écologie.

Igor deperraz

Fumer tue

Vincent Peillon vient de faire son premier faux pas. Pour une simple histoire de haschisch, le Ministre de l’Education Nationale a perdu la confiance de son Premier Ministre et a du faire machine arrière toute face à l’opinion publique. C’est fâcheux pour celui qui devait porter une réforme ambitieuse des institutions scolaires. Que restera t-il de ses bonnes intentions lorsque les professionnels du tourisme auront eu gain de cause, les associations préservées leur Mercredi après midi. Etc.

Il ne restera en première ligne que les enseignants du primaire qui devront travailler plus (il travaille déjà 26heures face aux élèves).

Réformer dans le primaire à ceci de simple que ce corps est aujourd’hui féminisée et qu’il est toujours plus simple de surexploiter la partie la plus vulnérable d’un corps social. La réforme de François Hollande sera donc discriminatoire.

Rappelons que les instituteurs  ont vu plusieurs réformes modifié les contenus d’enseignement et que la pénibilité du travail avec un départ à 55 ans en retraite leur a été retiré. Ces hussards de la République travailleront bientôt plus que certains corps de fonctionnaire sans qu’aucune compensation ne leur soit octroyée.

Une réforme en totale contradiction avec l’histoire de Gauche qui a toujours œuvré pour la réduction du temps de travail et surtout a fait de l’égalité homme femme une de ses priorités. Fumer tue  lit on sur les paquets de cigarettes …

Igor deperraz