Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094
François Castro, le fidèle Hollande
François Hollande ne nous avait pas habitué à une poussée de fièvre gauchiste. Imposer les très hauts revenus à 80 pour cent est un concept révolutionnaire audacieux. Sorti du chapeau à l’occasion d’une émission de télévision grand public, le nouveau Fidel Castro français aurait pu, sous le coup de l’émotion décréter qu’il imposerait tous les revenus supérieurs au salaire minimum à hauteur de 80 pour cent. Un projet socialiste de société qui aurait fait échec à la financiarisation accrue de notre société et nous aurait donné une chance de rembourser notre dette publique. Un grand plan de redressement des comptes soumis à une commission de surendettement. Comme pour le prix de l’essence qu’il propose de bloquer pendant trois mois, les salaires se verraient imposer pendant cinq ans à ce pourcentage. Face à notre volonté de vivre ensemble et à la nécessité de transmettre à nos enfants un territoire libre et insoumis aux monarchies du pétrole, cette déclaration d’intention égalitaire aurait donné un certain panache à la gauche française socialiste. François Hollande promet dans le même temps de baisser son salaire de Président mais avoue que son prédécesseur l’a augmenté de 160 pour cent. Encore une fois du panache Monsieur Hollande, Devenez le premier président smicard. Une entrée dans l’histoire des idées socialistes ne vaut elle pas tous les caviars du monde ?
Igor deperraz
On reprendrait bien une tranche …
La première fois que j’ai écouté Muriel Gilbert sur France inter dans la tranche horaire de Brigitte Patient entre 5h53 et 5h57, J’ai cru entendre « Danièle » Gilbert. Je me suis donc réveillé avec l’idée que la rédemption pouvait aussi frapper les icones de la grande soupe télévisuelle. Erreur ! Mes oreilles m’avaient trahi en ce petit matin, c’est Muriel et non Danielle qui de sa voix espiègle décline tous les lundis les petits malheurs et bonheurs des habitants du siècle 21. C’est percutant, et déconcertant, on y retrouve en quelques mots le bonheur d’écouter le service public. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, on peut si l’on en a le temps continuer à écouter l’antenne avec Audrey Pulvar …lorsque ses obligations extérieures ne l’empêchent pas de travailler un peu plus son émission.
Curieuse radio du service public qui a relégué sur la tranche matinale les femmes aux talents incomparables et offert aux hommes les tranches horaires les plus écoutés du Paf. France Inter serait elle une Radio qui relègue les femmes aux heures de moindre écoute pour laisser la place aux hommes ? Une discrimination basée sur le sexe des anges qui ne devrait pas avoir cours en ce début du siècle 21.Et pourtant auditeurs de France Inter, Ecoutez avec attention la place qu’ont les femmes dans la matinale…La direction de France Inter qui n’a entendu parler que de précarité mais pas de Parité pourrait une semaine sur deux, confier la tranche 7 -9 à une femme pour nous enlever tout soupçon de discrimination…
Igor deperraz
Une pluie d’oscar pour un muet
Une avalanche d’Oscars pour un film muet, c’est une consécration méritée pour l’industrie du film français qui trouve par cette opération marketing une nouvelle occasion d’exporter son savoir faire. Michel Hazanavinicius a remarquablement conduit son projet marketing de main de Maitre, sillonnant avec condescendance le territoire américain pour porter la bonne parole sans paroles. Reprenant les clichés les plus populaires du cinéma américain, Jean Dujardin est remarquable et tout simplement beau dans ces allures d’Humphrey Bogart. Un mélange réussi de cinéma muet et de cinéma noir des années 40 qui donne au film une certaine tenue dans la durée. Son succès international tient en grande partie au scénario qui ne laisse aucune place aux idées, ce qui en soi est un retournement considérable de la grande tradition du cinéma d’auteur français. Une pluie d’Oscars pour un film qui ne veut rien dire peut nous interpeller aussi sur l’état de notre civilisation qui privilégie de plus en plus l’image au détriment du texte et du dialogue. Le cinéma muet, c’est avant tout un grand monologue avec soi même ; l’idée simple d’avoir toujours raison et de ne pas être contredit. Au delà de la nostalgie du cinéma en noir et blanc et de la plastique de son acteur principal « the Artist »n’est pas un film de tradition française mais s’inscrit dans cette recherche effrénée du « produit » de masse qui n’a comme objectif que le contentement du plus grand nombre. Les français ne sont ils pas les maitres du film publicitaire ? Un bel hommage leur est rendu avec cette production oscarisée.
igor deperraz
Photographie igor deperraz copyright
A Omar le Syrien
Mourir pour des idées ou mourir parce que l’on est né quelque part, c’est toujours mourir. Deux journalistes occidentaux Marie Colvin et Rémi Ochlik et deux jornalistes syriens dont Omar le Syrien ont payé de leur vie leur courage à relater l’indescriptible assassinat perpétué par le clan de Bachar el Asssad soutenu par la Russie de Poutine. Deux morts de trop pour la communauté internationale qui regarde en spectateurs aguerris les bombardements sur la ville d’Homs. Repérés par leur téléphone satellitaire et par une trop grande confiance en leur statut d’occidental, ils ont été les proies faciles des bouchers syriens. L’appel à une évacuation d’urgence d’Edith Bouvier et de Paul Conroy ne peut nous laisser indifférent et nous souhaitons que leur transfert soit réalisé dans le respect des conventions internationales si ce mot peut encore avoir un sens pour un pays largement occupé par des criminels de guerre. Des milliers de blessés qui n’ont pas la chance d’être bien né vont mourir faute d’être opéré et cela est aussi insupportable. Les rapatriements sanitaires ne peuvent être une assurance occidentale portant le message qu’une vie européenne vaut plus qu’une vie syrienne. Quel ordre de priorité dans l’urgence va mobiliser une ambulance ? Combien d’enfants se verront priver de secours et de rapatriement d’urgence parce qu’ils ne disposent pas du statut de journaliste. Etre bien né continue en ce début des 21 siècles à établir les priorités sur le prix que l’on accorde à une vie et l’ordre que l’on donne aux évacuations d’urgence sur les théâtres de guerre. Une question délicate et peut être choquante que l’on peut se poser devant ce paradoxe. L’inégalité d’accès aux urgences en question sans réponses…
Igor deperraz
Les parfums langagiers de Mademoiselle
L’Administration française, d’un soudain trait de plume vient d’annoncer la disparition du terme « Mademoiselle ». Une victoire du combat des femmes pour l’égalité serait on amené à penser ou la revanche des « Madame » sur la société civile. Ce mot prenant racines dans la société gallo romaine, évoluant rapidement en femme de la bourgeoisie puis au sens de femme n’ayant pas accédé à la sexualité peut-il disparaitre du langage par la simple volonté administrative. Il eut été moins contestable de supprimer le terme de Madame et de laisser des millions d’accroche-cœurs égayés nos écritures quotidiennes. Nos Mademoiselle ne vont-elles pas être obligées dorénavant de vivre dans la clandestinité ou émigrées vers des cieux plus romantiques. Par cette méprisable habitude de supprimer ce qui fait le charme discret de la bureaucratie française, quelques fonctionnaires par trop zélés nous privent, sans consultation de ces petits riens qui font le bonheur des ennuyeux formulaires. Madame ou Mademoiselle ? Il ne restera au mot que ses deux définitions : ustensile servant à chauffer le lit ou bouteille de vin. Cette victoire des femmes à barbe sur les relations hommes femmes n’a rien de politique et ne change en rien le statut des femmes dans la société civile. Le salaire en bas de la feuille de paye sera toujours inférieur à vingt pour cent à celui des hommes et les taches ménagères ne seront toujours pas portées par les damoiseaux. Mademoiselle était certainement plus portée par le parfum discret des dentelles et les odeurs printanières des poètes que par une quelconque revendication féministe. Ne nous ne laissons pas dépoétiser notre fleur langagière. Résistons aux pressions bureaucratiques qui n’ont dans cette affaire qu’un souci, réduire les coûts d’impression des formulaires. Redonnez nous nos charmantes demoiselles qui d’un sourire éclairaient les souvenirs de nos jeunes printemps.
Igor deperraz
Tarnac connexion rouennaise
Comprendre l’affaire de Tarnac et ses prolongements dans l’agglomération Rouennaise, c’est faire ressurgir les fantômes politiques du passé. Rouen et ses hauteurs ont accueilli et caché dans les années 1970 le leader de Mai 1968, Alain Gesmar en froid avec le pouvoir politique. Un froid glacial qui l’enverra à Fresne ! De cette tradition d’asile politique et de soutien à la gauche prolétarienne de Benny Lévy est né le mouvement sud PTT et Sud rail qui a bouleversé les habitudes syndicales françaises. La terre de Laurent Fabius et Pierre Bérégovoy est semée d’une solide culture ouvrière aux racines anarcho-syndicalistes. Rien donc d’étonnant à retrouver aux abords du quartier de la croix de pierre ses héritiers en mal de reconnaissance refaire le monde à l’envie. Peut-on pour autant s’acharner sur ces groupes informels qui bouleversent l’ordre des choses et qui en marge peuvent dépasser les bornes. L’Etat a-t-il toujours eu une conduite exemplaire dans l’affaire Ben Barka ou dans l’affaire du Rainbow warior. En s’acharnant sur un mouvement qui n’a pas à ce jour pris les armes ou menacé l’ordre public, ne prend-on pas le risque de radicaliser une sensibilité politique très présente dans les milieux ouvriers et dans la jeunesse. Que des fautes ou erreurs soient commises de part et d’autre par justice interposée n’améliorera pas le dialogue politique et à terme la tranquillité publique. Dans cette affaire, il appartient aux responsables politiques d’imposer une paix des braves par une amnistie symbolique ou réelle. A trop vouloir pousser à la clandestinité des représentants d’une gauche plus à gauche, le pouvoir prend le risque et la responsabilité de faire renaitre les années de plomb. Il est temps de mettre un terme à ce jeu dangereux pour la cohésion nationale et la vivacité démocratique.
Igor deperraz
Un roi bien singulier, le bon François…
Quel monarque sera François Hollande lorsqu’il endossera la fonction Présidentielle et rejoindra le Palais de la République. Un roi tout puissant comme le fut François Mitterrand ou un franc tireur comme George Pompidou ? A bien regarder de prêt, l’homme proclame haut et fort qu’il est comme les autres et qu’il n’est pas de ces Princes qui envisagent de régner avec suffisance et hauteur. Son programme politique très flou ne pourra durant un quinquennat échapper aux contraintes budgétaires. Il aura donc tout intérêt à porter l’esprit de la réforme, non sur les lois mais sur la forme. Une des mesures qui pourrait marquer l’Histoire serait d’abandonner le « Palais »de l’Elysée et de transférer la Présidence dans des bureaux verts et fonctionnels en périphérie de Paris. L’autre, de déconcentrer les administrations centrales vers les banlieues. Une révolution structurelle qui s’appuierait sur la suppression des déplacements aériens et une gestion à l‘allemande de la fonction élective. François Hollande pourrait donc s’inscrire dans l’histoire d la République comme le premier monarque à se couper lui-même la tête. Cinq ans ne seront pas de trop pour finir la nuit du 4 Aout, à défaut de pouvoir remplir le flot des promesses et des attentes qui ne peuvent trouver de solutions dans un système économique et juridique interdépendant.
Igor deperraz
Paris Normandie dans le naufrage
Paris Normandie paye au prix fort ses difficultés lointaines avec un lectorat issu d’un département très marqué à gauche .Son dépôt de bilan tient en grande partie à son aveuglement politique. Le groupe Hersant a toujours maintenu une ligne éditoriale de centre droit proche de l’ancien Maire de Rouen, Jean Lecanuet, n’hésitant pas à partir de 1975 à se séparer de collaborateurs jugés trop à gauche. Concurrencé par des hebdomadaires ancrés dans la population locale, le titre n’a pas su comme le Télégramme, développer un réseau de portage à domicile. Il n’a pas comme Ouest France relayé les informations nationales pour éviter le double achat : quotidien régional -quotidien national.
Les lecteurs du journal local du matin sont pourtant bien là, comme le journal de Morlaix en a fait la preuve, mais ils ne veulent pas attendre l’après midi ou après 9 heures des nouvelles plus très fraîches.
En se répartissant la carte des régions par un « pacte non dit »de territorialité, les normands se sont vus privés du grand quotidien breton. Un désamour pour un titre jugé peu attractif et au contenu flou qui aujourd’hui se paye en baisse drastique des ventes.
Peut-on espérer avoir dans cette partie de l’ouest parisien un vrai titre de la PQR indépendant, prêt à écouter ses lecteurs tout en amenant une ligne éditoriale plus mordante ? Un défi qu’un éventuel repreneur devra réaliser rapidement s’il ne veut pas, comme les titres hebdomadaires de Seine maritime devenir une gazette à fait divers sans autre intérêt que sa qualité reconnue en matière d’emballage de la sole dieppoise.
Igor deperraz