Postier en fugue
Que faire des 240 000 postiers dont 120 000 sont fonctionnaires ? Le commerce en ligne, les emails ont fait de la distribution du courrier papier une activité de plus en plus marginale et surtout de moins en moins rentable. Il faut redéfinir les activités de ces post man de l’ère numérique.
Porter des paniers de légumes, relever les compteurs d’eau, d’électricité, distribuer des médicaments. Tout est possible dans la recherche de ces nouveaux services qui rénovera la traditionnelle tournée du facteur.
Comme beaucoup d’autres métiers la révolution numérique pose des problèmes de reconversion dans des professions qui apparaissaient jusqu’à aujourd’hui comme universelles. Que feront les professeurs demain devant le développement de l’université numérique, des tutoriels et autre MOC. Devront-ils se mettre au fourneau le midi pour organiser et préparer les repas ou s’occuper de vendre des contrats d’assurance aux parents ?
Peu de métiers du secteur tertiaire échapperont au questionnement des entreprises. Pour l’instant personne n’a encore trouvé la solution qui satisferait le nécessaire besoin de rentabiliser l’emploi et l’employabilité d’un poste de travail. On peut toujours envisager un postier, dentiste, professeur, mettant des PV mais le risque est de ne plus mettre des repères dans une société qui en manque déjà beaucoup.
Igor Deperraz