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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

Les bans pudiques

 

La décision d’une mairie de grillager les bancs publics du centre ville aurait de quoi nous indigner sur la place que l’on entend partager aux sans domiciles. Peut-on refuser aux gens de la rue d’utiliser l’espace de tous pour se reposer, voir renouer avec le lien social qui leur est trop souvent refusé ?

Cette question est au cœur de la démocratie. Les barrières ont été posées à travers les différents arrêts des cours de justice. Droit de l’homme, égalité, voir compassion devraient nous inciter à accepter que des hommes et des femmes mis au ban de la société puissent utiliser les bancs publiques sans obstacles ni entraves. Le banc n’est-il pas depuis toujours le domicile fixe du sans abri ? Pour les migrants de Calais, les forêts, les champs aux alentours ne sont- ils pas des lieux pour tous. Ne se promène-t- on pas en forêt ou ne ramasse-t-on pas des champignons dans des espaces que nous prenons souvent à tort pour des lieux publics ?

Hier, les gens du voyage réclamaient le droit de s’installer sur des terrains de football ou les champs d’agriculteurs parce que l’on ne réservait pas une aire de voyage comme le veut la loi ?

Cette notion d’espace publique ne prend pas en compte l’espace pudique auquel chacun devrait pouvoir profiter ? Au-delà de la compassion et de la souffrance de ces invisibles, il est une notion de liberté partagée que l’on peut néanmoins soulever. Dix canettes de bières, des hommes ou des femmes vautrés dans le vomi pratiquant quelquefois une manche agressive s’approprient- ils parfois l’espace public pour en dévier l’usage commun ?

Les enfants ou les personnes âgées qui s’asseyaient sur les bancs de la ville ou les parents qui promenaient leurs enfants avant la « jungle » de Calais peuvent ils toujours le faire ? Peut-on continuer à accepter que l’effort de tous pour faire de l’agora un lieu d’échange social soit souillé par l’inconduite de quelques uns.

La décision de grillager est ubuesque, d’autres mairies auraient tout simplement enlevé ces bancs mais elle révèle notre état d’esprit. Nous voulons continuer à nous voiler la face sur la détresse de milliers d’exclus sans pour autant bafouer nos idéaux. Pourquoi une centaine de personnes en détresse gâcheraient la convivialité de milliers d’autres .Une équation que nous nous refusons de résoudre avec parcimonie ?

Igor Deperraz

Les bans pudiques

 

La décision d’une mairie de grillager les bancs publics du centre ville aurait de quoi nous indigner sur la place que l’on entend partager aux sans domiciles. Peut-on refuser aux gens de la rue d’utiliser l’espace de tous pour se reposer, voir renouer avec le lien social qui leur est trop souvent refusé ?

Cette question est au cœur de la démocratie. Les barrières ont été posées à travers les différents arrêts des cours de justice. Droit de l’homme, égalité, voir compassion devraient nous inciter à accepter que des hommes et des femmes mis au ban de la société puissent utiliser les bancs publiques sans obstacles ni entraves. Le banc n’est-il pas depuis toujours le domicile fixe du sans abri ? Pour les migrants de Calais, les forêts, les champs aux alentours ne sont- ils pas des lieux pour tous. Ne se promène-t- on pas en forêt ou ne ramasse-t-on pas des champignons dans des espaces que nous prenons souvent à tort pour des lieux publics ?

Hier, les gens du voyage réclamaient le droit de s’installer sur des terrains de football ou les champs d’agriculteurs parce que l’on ne réservait pas une aire de voyage comme le veut la loi ?

Cette notion d’espace publique ne prend pas en compte l’espace pudique auquel chacun devrait pouvoir profiter ? Au-delà de la compassion et de la souffrance de ces invisibles, il est une notion de liberté partagée que l’on peut néanmoins soulever. Dix canettes de bières, des hommes ou des femmes vautrés dans le vomi pratiquant quelquefois une manche agressive s’approprient- ils parfois l’espace public pour en dévier l’usage commun ?

Les enfants ou les personnes âgées qui s’asseyaient sur les bancs de la ville ou les parents qui promenaient leurs enfants avant la « jungle » de Calais peuvent ils toujours le faire ? Peut-on continuer à accepter que l’effort de tous pour faire de l’agora un lieu d’échange social soit souillé par l’inconduite de quelques uns.

La décision de grillager est ubuesque, d’autres mairies auraient tout simplement enlevé ces bancs mais elle révèle notre état d’esprit. Nous voulons continuer à nous voiler la face sur la détresse de milliers d’exclus sans pour autant bafouer nos idéaux. Pourquoi une centaine de personnes en détresse gâcheraient la convivialité de milliers d’autres .Une équation que nous nous refusons de résoudre avec parcimonie ?

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

~~Malaise chez les enseignants du premier degré ? Les professeurs français sont peu payés et ont des congés qui correspondent à la moyenne des pays de l’OCDE. Certes l’économie des sports d’hiver a imposé des vacances supplémentaires en février aux Français, mais dans l’ensemble, il n’y a pas une grande disparité entre les professionnels de l’éducation en Europe

.Les rapports d’évaluation internationaux sont à charge et l’on ne compte plus les invectives contre une profession qui ne serait pas assez experte pour éradiquer la mal-lecture ou la mal-orthographe. L’école et le Ministère de l’Éducation nationale font donc tout leur possible pour remédier à ce problème .Des programmes et des objectifs changent tous les ans, voire toutes les semaines pour répondre au plus pressé.

L’entreprise est louable comme l’enfer est bordé de bonnes intentions, car il y a urgence à considérer l’impact psychologique qu’une telle pression sur les résultats entraîne. Le syndrome France Telecom n’est pas loin. Si Vincent Peillon fut bien seul à prôner des inspections bienveillantes et formatrices, les techniques de management pourraient un jour faire surface et amplifier un mal ancien dans le rapport hiérarchique qu’entretiennent les enseignants du primaire avec leur supérieur. Que va faire l’État de tous ces fonctionnaires qui vont dépasser les 55 ans face aux élèves ! N’oubliant pas la polyvalence de ces hussards de la république! le lundi un professeur de sport courant le 100 mètres, le mardi un prof de natation, le mercredi un prof de chant, le jeudi le spécialiste de la langue de Shakespeare et le vendredi le champion de la biologie.

C’est bien vers 67 ans que se situe aujourd’hui l’âge obligatoire pour prendre sa retraite à taux plein .La pénibilité du métier était pourtant avérée à l’âge de cinquante ans ! Les enfants d’aujourd’hui seraient-ils plus sereins et disciplinés comme au temps de cette pénibilité? Y a-t-il une corrélation entre la baisse de notes d’enseignants âgés et le syndrome de gestion à la France télécom ?

C’est aujourd hui folie de penser que l’on peut enseigner dans le primaire jusqu’à 65 ans et même au-delà de 55 ans sans qu’une politique d’adaptation du travail au senior soit mise en place .Il aura fallu plus de dix ans pour mettre en accusation la politique de management de France télécom.... plus de cinquante suicides . Ou sont les lanceurs d’alertes ? Igor Deperraz

Alertez les professeurs

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Publié le par igor deperraz

~~Clochard s’en va Où sont donc passés nos bons vieux clochards d’antan ? Ceux qui avançaient à cloche-pied à travers les villes .Des hommes portant souvent la veste et la chemise débraillée ; dans leur poche une bouteille de rouge européen. Du pinard comme étendard.

Pas de chiens féroces ou de manche agressive, juste un parler franc et une pauvreté affichée. Une boîte de pâté Enaff, quelques raviolis dans un brodequin de cuir, la situation sanitaire de ces hommes invisibles n’étaient pas très lénifiants .Chaque ville, chaque bouche de métro avait le sien, celui que l’on chouchoutait ou que l’on protégeait .Le cinéma portait un regard bienveillant pour cette profession reconnue.

Plus tard tu seras clochard si tu ne travailles pas à l’école. Chiche pensait ces jeunes oreilles découragées par une instruction qui leur paressait trop coûteuse en énergie. Le clochard était cette figure éternelle qui arpentait les rues avec son litron comme pour nous rappeler notre modeste condition. En quelques dizaines d’années, la figure charismatique qui cachait souvent une grande misère s’est transformée en SDF, punk à chien .de plus en plus jeunes mêlant misère intellectuelle, perte d’emploi, femmes à la dérive, enfant de foyer

. Le clochard céleste a laissé place aux réfugiés de la misère .Albanais sur les cotes de la manche attendant un bateau pour l’Angleterre dans la jungle de calais, jeunes alcoolisés dans les centres-ville .Il n’ont plus de visages, d’identités, on les nomme par leur nationalité..Les Albanais ! Ou par défaut, les SDF ! La belle et le clochard a perdu de son aura .La mendicité est devenue le miroir qui rode sur le chemin parsemé d’embûches du libéralisme.

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Le sapin de Noël en Kitch

Le sapin de Noël est une tradition qui ne faisait pas que des heureux en ces temps de restriction budgétaire. Ces dernières années, on ne rechignait pas à la dépense pour ces périodes de fin d’année et l’on mettait des sapins comme l’on sème des pommes de terre sur les places publiques et dans les classes des écoles sans se poser des questions

.

Le grand maître mot « restriction budgétaire » arriva très vite aux oreilles de quelques édiles municipaux qui firent rapidement leur calcul .Un sapin en plastique coûte le même prix qu’un beau sapin de bois fraîchement coupé et sa longévité peut dépasser les 20 ans .certes le sapin artificiel est ce que la chaussure est au steak, mais en y faisant pas trop attention et en bourrant l’objet de guirlandes kitchissime ,on y verrait que du feu !

Les classes d’école furent rapidement dotées de l’objet « made in china » sous le bon prétexte que c’était plus écologique et plus respectueux de l’environnement .Cet argument n’était pas dénué de fondement, tant sur l’utilisation parfois abusive de produit de traitement que sur l’utilité économique de gaspiller pour quelques jours des milliers d’hectares de terres cultivables. Le sapin en plastique devait donc s’imposer comme l’achat responsable et surtout le modèle de développement durable. Quel modèle allait-on transmettre à ces petits yeux émerveillés jadis par l’odeur du bois et la noblesse de l’arbre en pleine croissance ! un apprentissage du faux et du toc pour compagnon de ses rêves d’enfance.

Ne devrait on pas mettre aussi des vaches en plastiques dans les champs ,des pommes et des abricots factices pour faire semblant .Et pourquoi pas des voitures en plastiques à la porte des écoles pour faire comme avant . Ne serait-il pas plus courageux de planter des sapins dans la cour des écoles ou plus simplement de livrer des arbres en pot. À quelle virtualité enchaîner nos rêves pour faire du sapin en plastique l’ambassadeur de Noel.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Tous des numériques

L’éducation nationale est-elle prête à se livrer corps et âme au démon du tout numérique. On connaissait les tableaux numériques, les tablettes et le suivi en ligne des élèves, mais devra-t-on passer à l’ère du tout numérique pour faire entrer l’éducation dans cette mouvance aux contours flous.

L’école doit- elle toujours suivre les modes au risque de perdre son âme et sa fonction ?

Que va-t-on trouver dans cet engouement pour la mise en écran de la situation pédagogique ? Une aide à l’apprentissage comme peut l’être un robot de peinture sur une chaîne automobile, un tuteur infaillible pour élèves en difficultés ? Si l’on enlève le copier-coller du manuel scolaire, il reste un formidable outil didacticiel pour accompagner les savoirs.

Cette intrusion de la machine dans l’univers de la pensée en formation est-elle vraiment du ressort de la relation professeur élève.

Donnez des outils complémentaires et accessoirement des illustrations du propos à visage humain n’est que bénéfice pour l’esprit, mais s’immerger dans un monde virtuel sans limites est une attitude suicidaire en termes de socialisation.

La grande richesse de l’école est de proposer de l’humain. En banalisant le numérique, le Maître ne deviendra que l’accessoire de la machine.

À ce jeu dangereux, la place même de l’enseignant deviendra inutile.

L’école pourrait tout au contraire devenir le lieu des apprentissages manuels et intellectuels. Le fait main des instituteurs et professeurs .Un label de qualité made in France, loin de la googolisation des esprits, en retrait de la powerpointisation .

Un sanctuaire du savoir-vivre, entre le marronnier et le jeu de bille. Une école de la liberté qui n’exclurait pas le numérique, mais n’en ferait pas une nouvelle religion. Une école laïque en quelque sorte …

Igor Deperraz

commentaire de Didier

~~Considérer le numérique comme "une mode" serait, à mon avis, une erreur pour au moins deux raisons. La dernière étude de l'OCDE montre que la fracture numérique s'est déplacée de l'équipement à l'usage. En un mot, quasiment toutes les familles ont accès aux technologies qui sont devenues abordables mais seuls les enfants des familles les plus aisées savent s'en servir d'une manière raisonnée. Cette capacité n'est pas innée (pas de Digital Native) mais est bien transmise par le noyau familial. Si l’École de la République n'enseigne pas à bien utiliser internet, une tablette, un réseau social alors elle continuera à creuser les inégalités. Le deuxième point nous concerne directement. A trop vouloir retrouver le métier que nos parents ont connu (le "marronnier et les billes") on en oublie de regarder évoluer la société dans laquelle l’École se situe. L'instituteur transmettait un savoir. Le professeur d'aujourd'hui et de demain continuera de le faire mais sa parole se noie désormais dans un océan de connaissances directement, immédiatement, gratuitement et librement accessibles. Le numérique offre une chance de remettre de l'Humain dans l'école ; sur ce point je vous rejoins. En revanche, je ne pense pas que le maître en blouse grise sur son estrade soit le modèle humain à suivre. Le numérique est un outil qui doit permettre à l'enseignant de trouver enfin sa place de médiateur entre la connaissance et l'élève... un outil parmi d'autres que le professionnel saura utiliser avec discernement. S'il ne le fait pas, des écoles privées seront de plus en plus nombreuses à s'en saisir car les familles refusent de voir leurs enfants "instruits" comme eux ou leur parents l'ont été... et elles ont bien raison !

et l'école devint numérique chimérique

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Publié le par igor deperraz

Des profs et des hommes

La suppression des notes à l’école ne sera pas qu’un simple accessoire politique pour tenter de redonner le goût d’apprendre aux élèves, elle agira de facto sur la gestion des personnels de l’éducation nationale. On ne peut d’un côté défendre son côté négatif sur le développement des élèves et l’appliquer au contrôle des professeurs.

Dans le primaire, la note correspond à une appréciation qui est loin de refléter l’esprit de bienveillance des promoteurs de la suppression des notes ! Le prof est noté en fonction de critères qui ne sont ni palpables ni mesurables comme dans le secondaire. Révolutionner la manière d’appréhender la qualité d’un travail devra passer par l’introspection des inspections. Le terme même d’inspecteur fut d’abord utilisé dans son sens premier, celui qui scrute le cœur comme aimait à le décrire saint augustin pour se recentrer sur ses missions actuelles, beaucoup moins romantiques, une personne chargée d’un contrôle déterminé.

La notation a une vertu contagieuse dans l’éducation nationale et comme pour les élèves, le professeur mal noté a peu de chance de voir sa situation s’améliorer, il sera parfois stigmatisé. La note que l’on met à un élève comme à un professeur à ceci de paradoxal qu’elle enferme le sujet dans une catégorie. Le mauvais élève ou le mauvais prof.

La note n’a pas qu’un effet infantilisant, elle a un effet mémoire. Supprimer la note pour les élèves comme pour les enseignants aurait le mérite de ne pas figer les uns et les autres dans des catégories définitives.

Si l’on enlevait enfin l’esprit de compétition pour lui substituer un esprit de coopération, on obtiendrait des résultats plus expressifs et plus conformes à l’esprit de la République. L’évaluation à l’école primaire ne fait que renforcer les inégalités sociales. Les notes reflètent plus l’adhésion aux codes de la classe dominante que la réelle capacité de l’apprenant à s’approprier les savoirs.

La suppression des notes est un chantier qu’il faut mener à bien pour refondre l’esprit d’entreprendre pour le bien commun. Enseigner demain, c’est favoriser l’intelligence collaborative et revenir à une mesure à taille humaine de l’instruction.

Igor Deperraz

photographie igor deperraz

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