L’effet papillon en chrysalide
L’effet papillon est bien connu. On peut le résumer par la célèbre phrase du météorologue E. Lorentz « le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? »
Aujourd’hui on a définitivement invalidé les postulats de cette théorie du chao. Reste une utilisation possible dans les relations humaines, mais elle ne peut expliquer les phénomènes climatiques par trop complexes. L’effet papillon a donc en 20 ans changé de sens.
La moitié des espèces des prairies européennes ayant disparu depuis vingt ans, dont 16 espèces en France. L’effet papillon se redéfinit par la conjugaison de l’habitation pavillonnaire et du recouvrement des prairies, la multiplication des traitements chimiques dans le processus de destruction massive des insectes.
La fin d’un battement d’ailes d’une espèce de papillon en Europe peut-il provoquer une tornade en Chine ? Cette nouvelle question peut à elle seule alimenter une nouvelle théorie du chao… Les insectes pollinisateurs sont en train de disparaître sous nos yeux et les marchands de filets sont en faillite. Dépêchons-nous de regarder pour la dernière fois ces survivants de l’ère toxique. Ils ne seront bientôt plus visibles qu’au muséum d’histoire naturelle. On ne pourra plus alors les accuser de provoquer les tornades qui se multiplient.
Igor Deperraz