~~ le service de renseignement territorial et les services sous contrôle ?
L’histoire des services secrets français, documentaire exigeant et documenté de David Korn-Brzoza rediffusé sur public sénat est édifiant .Les services n’ont pas toujours adopté la posture qu’ils affichent sur leur site internet « sous l’autorité du pouvoir exécutif opère dans un cadre juridique et déontologique très strict ».
Le livre blanc de 2013 parle de la nécessité d’acquérir de l’information en temps réel. La récente affaire de la tuerie de Charlie hebdo prouve une nouvelle fois que les 68 millions d’euros environs dépensés par les citoyens français chaque année pour les services qui « manque d’attractivité » ont du mal à se définir comme le fer de lance de la culture du renseignement. Le grand retour des grandes oreilles sous l’appellation de service central de renseignement territorial, le RG new-look n’ont pas avec la mort de Rémi Freisse apporté plus de clarté dans la « réflexion pluridisciplinaire » souhaitée.
Chaque année l’Armée accueille 500 professionnels des médias .Combien en ex- filtre- elle pour servir au sens noble du terme la Patrie ? Le politique renoue avec les « services » pour défendre ses intérêts extérieurs et protéger les Français .Une mission qui échappe aux citoyens et qui se veut affranchie des lois de la République et des lois .Le secret-défense et le secret tout court étant la garantie d’une efficacité.
Devons- nous continuer à croire en cette fable ? Pourquoi les services de renseignement ne devraient pas être sous la responsabilité directe de l’Assemblée nationale avec la mise en débat public de ce que la nation veut et exige comme renseignement. Voulons-nous un contrôle strict des journalistes ? Des militants écologistes ? Des islamistes ou des intégristes catholiques .Les citoyens devraient s’ »exprimer sur leur choix à travers la représentation nationale .Cette adhésion collective donnerait certainement aux services plus d’efficacité sur les menaces réelles et moins d’intrusion dans ce qui relève de la liberté d’expression. Où finira la note sur cet article et dans quel service ?
Igor Deperraz