~~Pénurie d’essence et Pénurie des sens.
Cela fait quelques semaines que la Gauche que l’on nomme parfois ultra gauche prépare la lutte contre le gouvernement de Manuel Valls. Elle organise depuis plusieurs semaines le blocage du pays à l’aide des routiers et des raffineurs. Tout ceci n’est pas discuté dans des cellules obscures ou des officines clandestines, mais dans les assemblées en plein jour ou nuit debout. Nous voilà donc sous le régime de la pénurie, du manque et du défaut de ce qui nous tient le plus à cœur : le Pétrole.
Privé de pétrole, nous mesurons notre addiction à cette énergie et nous ne pourrions que nous soumettre au grand Vizir de la CGT qui dispose en bon seigneur de cette manne providentielle. Réjouissons nous qu’un syndicat marxiste et productiviste se convertisse à la décroissance et à la seule issue possible en ce bas monde pour enrayer le réchauffement climatique : la Décroissance ou du moins la réduction drastique des énergies fossiles dans nos modes de vie. Positivons ce rationnement pour poser nos voitures et autre moyen de transport énergivore pour lui substituer le bon vieux vélo.
Mais nous ne pouvons nous séparer sans entrer dans un profond désarroi de ce Graal universel .l’énergie fossile. Le gouvernement, sait qu’en touchant à cette denrée sacrée, la gauche dure tente son dernier sursaut avant le retour d’une droite sans complexe. Il aurait été plus écologique que la population quitte en masse ses voitures et bloque de fait les raffineries en organisant la pénurie de la demande. Un pays qui lâche son pétrole pour des vélos, cela aurait été plus classe !!! .
La suffisance et l’insuffisance intellectuel de la gauche dure la pousse trop souvent dans des paradoxes qu’elle balaye en un tour de main en adoptant une posture jusqu’aux boutistes qui peut amener à semer durablement pour le Front national. Pénurie des sens…
Pénurie tout simplement d’idées à gauche de la gauche .On est loin de mai 68 et de ses utopies libertaires …On est dans l’individualisme syndical d’un passé qui fait peine à voir ressurgir pour convoler vers le néant.
Igor Deperraz