L’EPO sans OGM
On aimerait que le cyclisme soit « propre ». Une compétion entre hommes transpirants de la bonne sueur non OGM, estampillée « bio ». Des étapes à bout de souffle donnant sa chance à celui qui en veut. Un esprit de compétition proche des grandes valeurs humanistes défendues par les organisateurs du tour. Une France qui applaudit sur le bord des routes ou derrière son écran plat le vaillant chevalier sorti d’une légende Arthurienne .On aimerait ! Mais tout cela n’est que pur artifice et surtout plein de malice.
Nos hommes sont chargés, pour prendre une expression populaire. Chargés par les sociétés qui les subventionnent de remporter des étapes. Chargés par les spectateurs de leur en donner pour le temps qu’ils y consacrent pendant les vacances et finalement chargés tout simplement. Un tour de France garantie sans organisme généralement modifié, c’est comme un vin sans alcool. L’étiquette donne envie mais le contenu fait vomir.
Alors, doit-on pour autant sourire de ces millions d’abuser qui ont encouragé 7 fois celui qui marchait au Kérosène. Peut être pas si l’on continue à encourager un sport qui fait du premier le gagnant d’une course.
Si l’on voulait un tour propre, il ne faudrait pas récompenser le premier de la course mais l’équipe qui a le mieux pédalé ! Doutons alors que le public et les sponsors goutent de cette forme collective de réussite.
Le tricheur n’est pas celui que l’on croit dans cette affaire de dopage …Le tricheur c’est le spectateur qui veut un surhomme gonflé à l’EPO pour le faire rêver en fermant les yeux sur une réalité plus tragique!
Igor deperraz