A l’est d’Eden…
Bison futé ne s’était pas trompé, les automobilistes européens du Nord ont choisi d’affluer vers le Sud. Un rituel quasi magique chaque été et pour beaucoup d’aoûtiens des attentes interminables qui font partie intégrante des vacances.
En dehors des sentiers battus, il est des aventuriers modernes qui choisissent leurs vacances en fonction des vents contraires. Sur la rose des vents, ils se décident pour l’est que l’on peut qualifier d’Orient ou pour l’Ouest, l’endroit privilégié où se couche le soleil à l’équinoxe. En partant du territoire français, les possibilités de choisir l’ouest sont restreintes. La Cote Atlantique ! La direction de l’Est est bien plus riche en croisade moderne. L’est va jusqu’au Japon et en Turquie pour la partie européenne.
Cette année, nos intrépides voyageurs pouvaient opter pour la Turquie, riche en évènements et très bons marchés en voyage et hébergement. Pour les plus fortunés et les plus littéraires, Le Japon offrait de bons bains radioactifs garantis sans requins et une bonne dose de Haïku à se mettre sous la dent. C’est donc les vents d’ouest qui poussent de nombreux voyageurs vers les cimes du lointain Himalaya. L’expression « être à l’ouest » peut expliquer la sérénité choisie des baladins qui arpentent les territoires de l’Est en toute quiétude… un brin moqueur sur les citadins obligés d’affronter les vents contraires pour poser leurs serviettes sur la cote ouest… que serions-nous sans la boussole ? Des pigeons voyageurs sans message à délivrer.
Igor Deperraz