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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

 

Clic clac Kodak

Quel étrange ballet saisit le touriste en ce mois d’été ! Quelques bipèdes en vacances attendent ainsi patiemment leur tour pour se faire photographier devant un dolmen, une façade du Moyen âge ou plus tendance devant le fast food local. Il y aussi le chasseur d’évènementiel qui n’hésite pas à parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour immortaliser la maison où le dernier tueur en série a enfoui ses victimes.

 Cette activité ne manque pas de décors et chaque fait divers apporte son lot de nouveauté. Cette année, le site de Goodyear à Amiens Nord a aussi ses adeptes. Florange fait ainsi parti du tour 2013 des lieux où il faut avoir été.

 Généralement la pose est convenue, les sujets se rapprochent l’un de l’autre pour rentrer dans le cadre et ne pas cacher le portail du 12é siècle. D’autres, plus coquins n’hésitent pas à dévoiler des parties plus intime pour provoquer le rire et la décontraction à leur retour de vacances. En règle générale, la photo est universelle. Sourire bête et pose figée. J’y étais ! Voilà la principale occupation du bipedus touristicus.

A ce sport, on trouve aussi des pratiquants de haut niveau. Poser en Corse devant la villa où Nicolas Sarkozy pique une tête ou plus simplement en Creuse, devant le domaine de Monsieur Sapin ! Finalement, après plus d’un siècle de photographie, sa pratique n’a pas vraiment changée depuis son invention. Le portrait de groupe avec le décor qui va bien fait toujours le bonheur du bon vieux Kodak…

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

La piscine municipale et les gros poissons

 

Par 975 hectopascals, la piscine municipale est le meilleur moyen de rompre la monotonie d’un été chaleureux et un brin arrogant. L’exercice permet de partager avec ses semblables jusqu’à un litre de sueur par baigneur et quelques millilitres d’autres substances moins alléchantes. Passée, l’épreuve du vestiaire, aux ferrailles rouillées et aux odeurs de déodorant, il faut tendre sur un porte manteau ses affaires en veillant à ne pas laisser tomber sur ce chemin de Compostelle ses sous-vêtements. À ce moment précis un choix Cornélien se présente au baigneur. Passer en voleur sous la douche ou sortir sa savonnette et se décrasser la machine à muscle. En Allemagne, ne pas exécuter la toilette post-vitam vaudrait au contrevenant les hurlements de ses comparses… En France, le savon est interprété avec une certaine dose d’homophobie ! Se laver avant de partager ses excrétions naturelles limiterait pourtant le traitement chimique de l’eau. Ce simple geste de bons sens, accompagné du port du bonnet de bain aurait un impact durable sur la qualité des eaux de piscine et donc sur l’environnement. Une fois dans l’agitation du grand bain, privé de son précieux monocle, les regards se glissent le long de la ligne d’eau avec une aisance humaniste.la piscine municipale abolit les frontières traditionnelles entre les sexes et les classes sociales. Si à Berlin, il est possible de voir nager à coté de soi un chancelier ou un politique, en France, l’homme ou la femme politique ne fréquente plus le bain municipal par distinction. Pas de Martine Aubry, de Bertrand Delanoë, Sarkozy ou Tapie sur le grand plongeoir des petites vérités. La piscine municipale qui perpétue la grande tradition des thermes romains ferait –elle peur aux élus ? En privilégiant, la piscine privée de l’entre soi, la normalité fait un plat. Jean Marc A., on se fait une piscine à 2 euros ?

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Le Sarko-thon au chapeau

Le Conseil constitutionnel a invalidé les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour un petit dépassement du budget de campagne autorisé. Dépenser plus pour gagner moins n’était-il pas le slogan de campagne de l’ancien Président de la République ? Le vibrant appel à la générosité publique ne peut que soulever du chagrin et de la pitié ! Pour un Parti politique qui n’a pas fait de la générosité son modus operendi. Faire la manche pour terminer ses fins de mois est pitoyable. Pour les généreux donateurs, le don est déductible des impôts, ce qui pourrait finalement mettre une grande partie des dettes sur le dos du contribuable. A votre bon cœur Mesdames et messieurs, Jean- François Copé va passer parmi vous, nous refusons les fausses pièces libyennes et les bons du trésor du Gabon ! La ficelle est énorme mais ne soulève pas dans l’opinion publique une réelle indignation. Nicolas Sarkozy apparait toujours comme la victime expiatoire d’un complot orchestrée par une gauche revancharde et aujourd’hui pillarde. Si comme en Suisse, ne pas payer une amende peut se compenser par des jours prisons, on imagine le candidat malheureux purger une peine d’un million de jours amendes. Décidément, en ces temps de crise et de cerise, il ne fait plus bon exercer le pouvoir ! Les porteurs de valise d’avant la loi de financement de la vie politique ne s’embarrassaient pas de toutes ses subtilités comptables, ils mettaient l’oseille dans la poche et payaient cache. Les temps changent…Le Conseil Constitutionnel pourrait bien être dans la ligne de mire de l’UMP aux prochaines élections présidentielles !

Igor deperraz

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Publié le par igor deperraz

Le marchand de ballons




L’été s’est installé durablement sur l’Europe comme pour nous rappeler que nous ne sommes durant l’année que l’ombre ou le soleil de nous même. Tout est merveilleux, les bordures de routes et les chemins non carrossables. Les rivières et les poissons qui frétillent, l’oiseau qui tombe du nid. On se prend à mettre un bon vieux disque sur une platine disque comme pour conjurer cette modernité qui nous impose l’automne universel. Derrière la pile poussiéreuse gît entre deux Moustaki, un disque des industries musicales et électriques Pathé Marconi. Bécaud à l’Olympia. Le temps de déposer le papier cristal et de lancer le tourne-disque et déjà la voix de Monsieur 100 000 volts nous plonge 50 ans en arrière dans cette France de la joie de vivre. Un frigo, une salle de bain, une 4 CV et une tente Trigano et l’Eté se donnait pour quelques sourires. Quelques vendeurs de ballons faisaient rêver des milliers d’enfants en culottes courtes pour une pièce de 5 francs en alu.

 Mais j´attends avec impatience
Que revienne l´été aux chansons
Puisque l´été c´est les vacances
Et que je suis marchand de ballons
Et que je suis marchand de ballons

L’autoradio à lampes diffusait quelques chansons sur les ondes de Paris inter et l’on n’oubliait surtout pas d’emporter des bonbonnes pour faire le plein d’eau de refroidissement. C'était le temps Bécaud, le temps des cravates à pois et des costumes de variété.
Ce n´est pas que ça me rapporte
De quoi construire ma maison
Mais j´ai des joies de toutes sortes
À être marchand de ballons
À être marchand de ballons

Pendant que le saphir crie la fin de la Face A, Gilbert Bécaud finit de poser sa voix et nous rappelle que les jolies vacances sont à porter d’oreille, le temps d’un Vinyl.

Ah, les jolies vacances
quand une tante Jeanne venait.
Ah, les jolies vacances
que notre tonton se payait.
Maintenant on a grandi,
notre tonton a vieilli
et vieilli les tantes Jeanne.
Mais nous, quand on va le voir,
comme il a plus de mémoire,
on réveille les tantes Jeanne.
Alors il est tout content,
il retrouve le bon temps,
le bon temps des chères Jeanne.

 

 

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Le sexe dans le texte

Optimiste ! Les vacances sont le moment privilégié de cet état d’esprit positif qui peut s’apparenter dans certains cas à de la béatitude. Longues heures d’attente sur les autoroutes, factures indécentes des restaurants de bord de mer, trouble de voisinage, grossièreté, humiliation, sexisme, voyeurisme…Rien ne semble atteindre le Moral du vacancier ! Le petit café froid servi pour 3 euros ou la glace à six euros ne touche pas l’esprit zen des campeurs. Pendant huit semaines, il ne sera donc pas question d’affronter la Morale politique sous l’angle de la probité ou du droit, mais sous les habits de la futilité.

 Sarkozy aurait vu son élection invalidée par le Conseil constitutionnel en cas de victoire, L’UMP est au bord de la faillite, les écologistes avalent des couleuvres, le gaz de schiste avance à visage masqué dans les couloirs du pouvoir. En cette période où l’on oublie tout, il vaut mieux prendre le lecteur dans le sens du poil et s’intéresser aux mêmes sujets avec un angle plus estival.

 Reprenons. Nicolas Sarkozy a-t-il pris quelques kilos de trop après sa défaite électorale, L’UMP va-t-elle proposer dans les prochains mois d’autoriser l’ouverture des maisons closes dans les stations thermales, les écologistes poseront-ils pour un calendrier coquin pour sensibiliser les Français au danger du tout électrique dans l’habitat. Et pourquoi pas ! Un député a-t-il une vie sexuelle plus épanouie pendant la vacance des sessions parlementaires. Sans oublier de mentionner plusieurs fois le mot sexe, célibataire, soirée privée, pratique à risque. La futilité en ce mois de juillet est le bréviaire du texte ou du sexe. Une philosophie de l’optimisme comme remède à notre crise existentielle ….

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Qui ?                                                                                               c'est dimanche

Qui parle à qui ? C’est la question que doivent se poser chaque jour les officiers chargés de traiter du dispositif de surveillance des communications de la DGSE. L’ »infrastructure de mutualisation » permet en effet  de dresser rapidement une arborescence des liens et ainsi de  cerner les groupes menaçant le territoire. Cet objectif louable  rentre dans les objectifs de sécurité nationale mais n’a pas à ce jour un cadre très  légal. Par définition, un service secret n’a pas non plus   pour vocation à agir dans la plus totale transparence ! On peut donc  douter que les cibles ne soient choisies que pour la menace qu’ils représentent pour la démocratie. Les communications interceptées ne sont peut être pas stockées chez Big Brother  mais une simple clef USB peut  servir de mémoire furtive à l’insu du cadre réglementaire .L’affaire Cahuzac est une nouvelle fois intéressante. L’enregistrement sur un répondeur d’une communication portant la voix du fraudeur a permis de confondre le contrevenant pour reprendre une phraséologie policière. Les majorités changent, les Directeurs des services partent en retraite …Cette surveillance insidieuse n’a pas d’effet immédiat sur le droit des personnes, elle est même aujourd’hui complètement indolore. En sera-t-elle de même si demain  un Parti nauséabond s’empare du pouvoir et ressort dans une pêche miraculeuse des enregistrements de plus de vingt ans ? Les terroristes utilisent des téléphones cryptés ou empruntent des identités !  L’intérêt d’une surveillance généralisée ne peut se justifier que par les économies de moyen qu’elle suppose. On pêche dans ses filets tous les poissons et en cas de problème, on sélectionne. Cette démarche comptable porte en elle une faute de démocratie qu’il serait urgent de porter sur la place publique .L’affaire Snowden n’est que l’iceberg de la dérive sécuritaire d’une course à la cookisation de nos échanges. Nous ne serons bientôt plus que des liens et non des sujets .Un débat qui nécessiterait une ligne dans la Constitution ?

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

Delphine Batho rejoint les FEMEN ?

Delphine Batho s’en va ? Une décision prise depuis longtemps dans le secret des alcôves politiques. Le charme désuet de la cinquième république. Pour certain, une erreur de Casting, pour les autres le bouc émissaire de la dissonance gouvernementale. La méthode a de quoi surprendre de la part d’un gouvernement qui vantait les mérites de la parité.

 La première question que l’on se pose est : pourquoi une femme ? La cible est d’autant plus facile que le Ministère de l’Écologie n’est pas une priorité ministérielle. Une femme ministre devrait – elle penser « Homme de pouvoir ». Ne lui reproche- on pas d’être tout simplement femme dans sa façon de parler et d’envisager ses relations avec ses pairs.

 De la fragilité, de l’effacement, une posture qui ne réussit pas en ces temps de concurrence effrénée. En virant comme une malpropre Delphine Batho ,ce gouvernement a fait preuve de goujaterie . Une illustration parfaite du mépris affiché pour les femmes qui vivent pleinement leurs féminitudes.

 Il ne reste plus à Delphine Batho qu’à rejoindre le mouvement FEMENet se montrer seins nus à la sortie du prochain conseil des ministres.

Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz
 : cerf volant & 
   
   
 

C’est quoi les vacances !

 

Ne pas travailler, ne rien faire, dormir tard le matin, se coucher tard, boire jusqu’à plus soif, plonger dans la mer, contempler les montagnes, humer l’odeur de la crème à bronzer sur des corps de rêve, entrevoir des bikinis, jalouser les muscles des volleyeurs. Chacun à sa propre définition du mot vacances et chacune a sa façon unique de les vivre. Au Moyen âge, l’année était fractionnée en jour de fête sans que l’on puisse s’échapper plus d’un jour. C’était le temps agricole. Les animaux ne devaient pas manquer de soin...

 

Aujourd’hui après avoir épuisé les longs séjours, les européens privilégient les séjours éclairs .Cinq ou dix jours intenses remplacent le qualificatif de juilletiste ou d’Aoutiste. On revient progressivement au rythme des saisons. On veut du bref, de l’intense, de la chaleur sans nuage, de la pluie sans orage, du festif. C’est le règne de l’immédiateté, le shoot de l’été.

 

On peut donc répondre plus précisément à ce que sont aujourd’hui les vacances. De la plage ,de l’alcool, des glaces, du bruit, des voitures, des boutiques de souvenirs et tant pis pour ceux , peu nombreux statistiquement qui préfèrent aller taquiner la pluie d’Ecosse, lire un bon livre de mille pages ou s’engager sur le chemin de Compostelle. Les vacances ne sont que le reflet de notre quotidien. Pour les uns l’espace temps s’étire dans un espace courbe et infini, pour les autres le temps n’est qu’un segment de droite finie.

 

En attendant les grandes vacances éternelles, l’instant présent reste le grand Maitre de l’oisiveté .C’est donc bien ce présent factuel qui donne aux vacances ses raisons d’être.


Igor Deperraz

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Publié le par igor deperraz

ü  L’école de l’après-mondialisation…

L’école fréquentée par les enfants d’aujourd’hui est un mélange de tradition et de modernité. Un territoire où s’affrontent dans un grand mouvement permanent de va-et-vient les différents courants politiques. Au gré des positions dominantes, elle privilégie l’autonomie ou l’obéissance ;  les savoirs encyclopédiques ou les savoirs être.

Quelles que soient les tendances, elle est avant tout le reflet de la classe économique au pouvoir. Nous vivons aujourd’hui dans le schéma institutionnel de la mondialisation, l’enseignement est donc naturellement tourné vers le grand marché économique en mouvement. Les langues vivantes comme l’anglais et le chinois deviennent progressivement des passeports d’avenir, laissant loin derrière les mathématiques pures, la poésie ou l’Histoire. Les besoins futurs de mains-d’œuvre obligent à privilégier l’histoire de l’art, la France étant leader sur le marché des films d’animation. Il n’y a pas de culture gratuite dans un système qui marche exclusivement pour l’export !

Au-delà des contenus qui ne sont que les aliments de la cohésion sociale et du vivre ensemble, c’est bien la mise au pas, ce que l’on pourrait appeler pudiquement l’éducation citoyenne qui représente le principal enjeu de l’Éducation nationale. Penser le monde ensemble et le vivre en totale cohérence avec les perspectives de croissance est la finalité d’une éducation que l’on souhaite nationale.

La récente réforme des rythmes scolaires est à mettre en relation avec la volonté affichée de faire travailler plus longtemps les adultes. Réduction des vacances scolaires, augmentation des jours travaillés et cerise sur le gâteau : flexibilité des horaires.

L’idée d’aménager le temps après la classe correspond aux utopies des industries de fidéliser leurs employés et les maintenir en forme en organisant après le travail des séances de gym.

Le discours sur les programmes, le niveau des élèves n’est que poudre aux yeux. L’investissement considérable en direction des jeunes ne se fait pas dans un esprit de bienveillance et d’épanouissement personnel à venir, il se fait dans le cadre d’une société optant majoritairement pour la croissance et le marché. Un guide pédagogique de la mondialisation.

Pour redonner du sens à l’école émancipatrice, il serait urgent de conceptualiser la décroissance scolaire. Comment décoloniser l’école productiviste pour préparer les jeunes à vivre un futur plus respectueux de l’environnement et des réalités minérales de la planète ? Une décroissance nécessaire à l’heure des traducteurs automatiques, des correcteurs d’orthographe et de la raréfaction des matières premières. Une école de l’après-mondialisation qui reste à inventer !

Igor Deperraz

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