Amnésie du bulletin de vote
Un phénomène étrange arrive tous les cinq ans à 20 heures, l’amnésie du bulletin de vote. C’est ainsi que quelques secondes après la proclamation des estimations, le secret des urnes est brisé, la parole se libère. Au soir du dimanche 6 Mai, il n’y avait plus un électeur qui ait voté Nicolas Sarkozy ou du moins pour les plus courageux, ils le jurent, cette fois là ils avaient voté blanc.
Mais alors où a donc pu passer une petite moitié des électeurs français ? Au retour du travail, telle n’est pas la surprise de voir les chefs de service venir travailler avec une petite chemise rose, eux qui vantaient hier la France qui se lève tôt. C’est entendu François Hollande fait l’unanimité…
Dans la Presse l’exercice est plus délicat, certes les remous du Sarkosysme sont derrière nous mais on ne peut pour autant devenir le bulletin officiel du nouveau Président. Il faut donc trouver la bonne posture, tolérant mais exigeant. L’alternance ne doit pas entrainer une perte de ses lecteurs au prétexte que l’on n’interpelle plus les politiques mais que l’on leurs sert la soupe. Cet exercice périlleux a un précédent « Le matin de Paris » qui n’avait pu s’extraire de l’après 1981.
Devant les semblants et les faux semblants qui demain useront leurs revers, le rire et le sourire sont les seuls réponses à apporter aux nouveaux chantres de la sociale démocratie. L’élection d’un Président socialiste ne veut pas dire pour autant que nous nous inclinons mais que tout au contraire nous contestons par avance les travers et détours de nos espoirs déçus
Igor deperraz sms 07.77.32.01.19