Educastration Nationale
L’éducation Nationale s’est invitée dans le débat présidentiel et François Hollande en a fait sa priorité sans qu’il y ait d’urgence à réformer une administration largement remodelée ses dernières années. Le taux d’encadrement dans le primaire est satisfaisant et ne souffre que de la parcellisation des écoles. Les gestions communales aléatoires n’ont fait qu’aggraver les inégalités de moyen et de personnels. Ce n’est pas l’Education Nationale qui doit être la priorité mais la gestion par les collectivités territoriales de services publics. Les 60000 postes sur 5 ans ne feront qu’augmenter la pression sur des personnels à qui l’on demandera une contrepartie sans compensation. L’école primaire a plus besoin de sérénité que d’anxiété. Toujours traduire les maux de notre société par l’inadaptation de la formation des professeurs ou vouloir régler la violence par l’éducation n’est plus de mise en 2012. Le déficit éducatif touche comme la crise économique un des fondements du vivre ensemble, il est en grande partie due à la démission éducative des adultes et au modèle occidentale de l’enfant consommateur. Ce n’est donc pas 60 000 postes à créer mais des millions d’emploi de parents à sauvegarder. Les priorités sont alors à rechercher dans l’égalité professionnelle, la suppression des horaires décalées et la réforme de la parentalité. Le retour d’une autorité partagée et d’un projet de société anticipée permettraient les économies de postes de soutien. L’effort que fait la Nation pour payer et développer l’Education n’est pas pris au sérieux par les nouvelles générations. L’Education Nationale passe un film avec des spectateurs ne pensant qu’à manger des pop corn et jeter leurs papiers à travers la salle. La société de demain ne peut continuer à penser ses enfants comme des enfants gâtés ne devant plus rendre de compte au monde adulte qui les élève !
Igor deperraz