Le « non »de la Rose
Le nom de la Rose s’inscrit en lettre d’or sur la victoire à la Présidence de la République de François Hollande. Cette accession d’un Président de gauche fait suite au nom honni de Nicolas Sarkozy et à l’échec injustifié de Lionel Jospin. C’est un juste retour sur investissement incarné en la personne du nouveau Président. La République est sauve mais le Parlement ne l’est pas encore. Les législatives s’annoncent plus tumultueuses qu’en 1981.
Le risque d’un parlement à géométrie variable et d’un premier ministre bloqué par des interminables discussions de couloir est à craindre. Le projet de François Hollande pourrait très vite se révéler indéfendable à l’Assemblée Nationale. La disparition en tant que bouc émissaire de Nicolas Sarkozy ne manquera pas de susciter des espoirs que la seule action gouvernementale ne pourrait satisfaire. La crise dans la Police, l ’Education Nationale ou l’hôpital ne peut se résumer au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Les Dix années d’une politique de déchirement du tissu social et de marginalisation de la jeunesse ne pourront se réparer en 5 ans.
Plus qu’un équilibre budgétaire c’est d’un équilibre Morale que la France à besoin. François Hollande pourra, de par son honneté et sa probité faire figure d’exemple, il ne pourra à lui tout seul redonner au citoyen sa place dans le grand principe de responsabilité qui convient à la démocratie. Si la défaite de Nicolas Sarkozy annonce la défaite de l’individualisme et le retour du collectif, le modèle européen de croissance partagée et de justice sociale sera sauf et reprendra des couleurs dans les couloirs de la commission européenne .Il faut l’espérer et souffler ensemble sur la girouette des idéologies pour donner aux nouvelles générations la clef des songes partagées. Igor deperraz