Incident de classe au lycée Flaubert de Rouen.
Après le remarquable travail des services de police et de justice permettant la neutralisation du tueur de Montauban-Toulouse, une enseignante d’anglais du lycée Flaubert de Rouen aurait demandé une minute de silence à la mémoire de ce jeune homme. On peut comprendre l’interrogation de ses élèves capables de jugement et de discernement manifestant leur désapprobation. On peut difficilement entendre la position du représentant syndical de la grande centrale confédéral prenant ses distances avec cette salariée de l’Etat. Le syndicat est l’avocat des salariés et à ce titre agit dans l’intérêt personnel de ses membres. Il ne lui appartient donc pas de juger de la qualification de la faute, les instances disciplinaires ont ce rôle. Il accompagne dans sa défense la personne. Dans ce dossier hâtivement déballé à l’opinion publique, les faits pourraient ne pas avoir la profondeur de ce que l’on a bien voulu leur donner. Un incident de classe peut-il à ce point mettre en émoi la communauté nationale sans qu’une personne soit mis en pâture sans défense. Le manque de soutien syndical relayé sur les ondes de radio a donné une image très négative des défenseurs des salariés. Cela peut nous amener à réfléchir au faible taux de syndicalisation des français lorsque que les avocats en charge de la défense ne restent pas sur leur ligne et la franchissent sans état d’âme.
Igor deperraz