Retraite à Pâque, Noel au tison
Au lieu de penser « retraite », ne devrions-nous pas penser travail et plus spécialement condition de travail ? Ce que l’on sait du régime de retraite par répartition d’aujourd’hui, c’est qu’il privera les nouvelles générations d’une pension équitable. Il conviendrait donc de raisonner en termes d’heure de travail sur une carrière.
S’il faut travailler plus longtemps, il est nécessaire de travailler moins durant sa carrière . Négocier l’allongement du temps de travail contre une diminution du temps de travail hebdomadaire serait économiquement et socialement plus acceptable et respecterait l’égalité entre générations. Une retraite à 70 ans contre un temps de travail et des conditions d’exercice revues à la baisse pourrait faire consensus. Trente heures hebdomadaires pour tous avec le doublement des congés, soit dix semaines par an.
Profiter du temps libre tant que l’on est en bonne santé soit en moyenne 62 ans établiraient un bon compromis entre la nécessité de travailler plus longtemps et la vivacité de travailler moins durant ses meilleures années d’activité.
Une décroissance du travail contre l’allongement du temps d’activité, c’est plutôt à cela que nos vieilles centrales syndicales devraient réfléchir. Manifester pour la réduction du temps de travail et non contre un hypothétique départ en retraite.
Igor Deperraz