La charte de l’intranquilité
Puisque l’on en est à placarder des chartes sur les murs des écoles, il en est une qui aurait pu être distribuée aux enseignants des écoles françaises pour qu’ils l’affichent dans leur placard : la charte de l’intranquilité .
Ce grand principe devenu intangible dans l’Éducation nationale : ce qui était vrai aujourd’hui ne le sera pas demain, mais le sera après demain ou ce principe qui veut que le bonheur vienne de la semaine de quatre jour pour les représentants de L’UMP et de quatre jours et demi pour les représentants socialistes.
Cela ne s’arrête pas là, la liste est longue de ce qui fut un jour la priorité des priorités et aujourd’hui l’enfer de l’enseignement. La littérature jeunesse ,le chant choral, l’allemand que l’on avait mis en avant pour promouvoir la réconciliation franco-allemande ,la grammaire qui faisait suite à l’orthographe qui faisait suite à l’anglais qui faisait suite à la lecture d’une lettre de Guy Mollet qui faisait suite au retour de l’apprentissage de la Marseillaise qui faisait suite au retour du drapeau français qui faisait suite à la fin du tutoiement et qui aujourd’hui fait suite au grand mythe fondateur de la République : la laïcité . Cette charte de l’intranquilité aurait au moins pour tache de conforter les enseignants .Enseigner l’intranquilité aux élèves permet aujourd’hui de les préparer au monde de l’entreprise de demain. Intranquilité du travail, du couple, de la famille, des règles d’orthographe, des lois… Une charte qui mettrait enfin l’enseignement en adéquation avec les besoins des entreprises
Igor Deperraz