« REVOLVER » se tire une balle dans les oreilles
Il est de ces petites applications sur les Smartphone qui remplacent bien des discours, le « sonomètre » en est une. Cet instrument qui mesure le son en calculant le niveau de décibel donne une échelle de valeur qui permet des comparaisons sans appel. Le seuil de la douleur est à 120 décibels, une musique très forte dans son salon monte à 90 décibels. Les salles de concert qui accueillent du public devraient diffuser de la musique audible et sans conséquence pour leur auditoire. Il n’en est toujours rien et ce phénomène touche aussi des groupes prometteurs qui ont fait de la musicalité leur fond de commerce. Revolver, ce groupe parisien aux contours Crosby steel and Nash commence une tournée à travers la France pour promouvoir un album très flatteur. Les trois premiers morceaux sont sans appel, de la bonne pop 70. Après, comme sponsorisé par une grande entreprise de travaux publics, le casseur de tambour et la partie électrique entreprend la démolition du chantier sans prendre la peine de signaler que le port du casque et des bouchons à oreilles sont obligatoires. Le Smartphone s’affole, mais on comprend très vite que l’on approche les 115 dB…La salle appartient à la communauté de commune qui n’hésite pas à proposer un Bar avec trente sortes de sirops pour ménager la soif d’alcool de la jeunesse, par contre rien pour limiter la puissance phénoménale du son qui arrive à une telle saturation que les voix du groupe Revolver ressemble à du hard Rock de supermarché. J’étais venu écouter de la musique je n’ai pu voir que du bruit sur l’écran en perdition. En écoutant leur album en boucle sur les radios nationales et en toile de fond du printemps de Bourges, on pourrait croire qu’il y a en concert de la publicité mensongère dans l’air. Continuer à vous tirer une balle dans le pied….où repasser vous l’album Revolver , le meilleur des Beatles sans le bruit….. igor deperraz