~~La Saint Valentin ou la Saint DSK DSK est devenu le héros malgré lui d’une téléréalité qui prend plaisir à étaler sa vie sexuelle. Il est regrettable que la justice participe de cet engouement pour le sordide et l’intime en confondant la scène de théâtre et la cour de justice. De grands moments de littérature populaire s’impriment à la barre. Dodo la saumure est une des figures les plus marquantes de ce procès .Que reproche- on à DSK ?
D’avoir eu recours aux services de professionnelle du sexe ? Le Code pénal ne condamne pas les pratiques brutales et hors-norme des adultes consentants. DSK devient l’Oscar Wilde d’une modernité qui se refuse toujours à accepter les différences. Le proxénétisme est une activité professionnelle visant à tirer parti de l’exploitation des femmes .En quoi l’ancien directeur du FMI tire ses revenus de la prostitution et profite financièrement de cette vie de débauche pour reprendre en filigrane ce qui est sous-entendu par ses détracteurs ?
Si tous les clients des boîtes échangismes et des call-girls devaient s’expliquer sur leur pratique, il y aurait beaucoup de notables encombrant la salle des pas perdus .Il est inimaginable que l’on puisse demander à un homme ou une femme d’expliquer son intime devant des millions de personnes pour des affaires qui ne peuvent s’exprimer qu’à travers le prisme du huis clos .Les adultes étaient consentants ou du moins il feignaient de l’être .
Rien ne peut justifier ce mélange de pouvoir et de sexe. Cette fascination instinctive pour les hommes de pouvoir est un classique du roman de gare. DSK en marquis de Sade donne une image très sado masochiste de notre système politique .Mélange de féodalité refoulée et de corruption larvée. La Saint Valentin deviendra peut-être un jour la Saint Dominique. Igor Deperraz