~~Philippe Meirieu, au-delà de la pensée magique, mon interprétation très personnelle … Lire et relire Philippe Meirieu est un devoir pour tout pédagogue qui se pose quelques questions existentielles sur l’exercice de son métier. Chacun peut tenter d’interpréter ses études ou ses propos avec l’angle qui lui convient .Il reste une pensée féconde et libertaire fondée avant tout sur le bien vivre ensemble.
Une pointe de nostalgie sur les valeurs de la République qui sont chaque jour un peu plus diluées dans la République bananière qui se construit tous les jours sous nos yeux. L’institution scolaire avance à pas feutré sur ses démons jusqu’à ce que l’on finisse par envoyer un enfant de 8 ans s’expliquer au commissariat de police pour de » bonnes « raisons. L’échec est sous nos yeux et le marché ultra libéral a remplacé l’école pour tous .
L’instituteur se voit proposer « une individualisation systématique qui épuise les enseignants contraints à pratiquer une pédagogie de garçon de café ». Chaque élève de la classe n’étant plus membre d’une communauté scolaire mais » atteint d’une pulsion consommatoire « On a raillé les cours magistraux mais la parole pour tous c’est transformée en parole pour un seul. Les enfants ne veulent plus faire une minute de silence ensemble, ne voyant plus cette communauté réduite aux acquêts mais réclamant de faire chacun à leur tour leur minute à eux ! »
En médicalisant les difficultés scolaires «, on arrive à oublier les vrais des difficultés d’entrée dans l’écrit. »La totémisation du numérique « qui est adulée par les familles comme une pensée magique sensée libéré l’individu de ses chaines .
La grande misère sociale qui isole des femmes seules sans repères ni projet. Pour Philippe Meirieu, la coopération et non la compétition devrait être le maitre mot de toute réforme pédagogique et l’on en est loin.
Les écoles privées ne sont pas astreintes aux mêmes exigences que les écoles publiques alors que leurs ressources proviennent en grande partie de la communauté nationale. Cette école qui devrait apprendre avant tout à chaque élève ou parent que « celui qui a raison n’est pas celui qui crie le plus fort « Igor Deperraz
source
Interview de philippe Meirieux dans le Monde du 24 janvier