Laboureur de neige
Mais où sont les neiges d’antan écrivait François Villon en 1462… il semblerait qu’en cet hiver 2012 sa complainte est été entendue .Un épais manteau recouvre nos champs d’une céréale d’un nouveau genre : le flocon de neige .Semer par les cumulonimbus et cristallisée par un long processus amenant au frittage et à la cristallisation, la neige recouvre les surfaces à perte de vue. Devant ces étendues de neige se donnant à qui veut bien les prendre, de nouveaux débouchés agricoles sont à portée de main. En stockant la neige en conserve à la manière des round- baller, on peut imaginer maîtriser les aléas des sècheresse d’été. Il ne reste plus qu’à imaginer la presse à neige transformant cette ressource inépuisable en matière première. Si l’on pousse l’idée, un peu plus loin, on peut imaginer des frigos à neiges servant à conditionner le flocon pour sa commercialisation .De nouveaux produits pourraient gagner des parts de marché .Neige au Pastis, fruits de saison à la neige des plaines de Champagne, Chèvre sur lit de neige du Quercy, fondue de Camembert rehaussée de neige en gelée. Imaginer un futur à l’agriculture passe aussi par une recherche constante de nouveaux débouchés. Vendre de la neige peut à l’avenir devenir un débouché comme un autre .Il est toujours permis de rêver que la terre nous donne de nouvelles ressources pour compenser la perte des marchés traditionnels. Comme l’intrépide François Villon l’écrivait à Meung –sur- Loire « Hommes,ici n’a point de moquerie »
Igor deperraz