Nationalisons en partie l’Europe
Etre Grec aujourd’hui, c’est vivre par anticipation le sort de millions d’Européens de demain. Diminution des retraites, fermeture et privatisation des services publics, abandon de la fonction publique. Avec cynisme, nous regardons le berceau de la démocratie s’enfoncer dans une crise profonde le rapprochant un peu plus chaque jour du régime des colonels.
Si l’Europe doit faire face au dumping social et économique des pays émergents, elle ne peut continuer à dépenser plus qu’elle ne gagne et surtout elle ne peut faire supporter aux plus grands nombres (les plus modestes) le poids de cette remise à niveau que d’autres appelleraient prise de conscience.
La Grèce, comme les autres membres de L’UE a bâti sa richesse collective sur la dette publique et sa richesse privée sur l’enrichissement individuel sans contrepartie fiscale .Les Hyper- riches ont bâti des empires sans contribuer à l’effort collectif .Cet argent, pour ne pas dire Capital, accumulée depuis des dizaines d’années au mépris des finances d’Etat doit être fiscalisé pour servir au rétablissement des comptes communs.
La privatisation collective d’une partie du capital doit être réalisé sur la base de ce qui n’a pas été payé en droit de succession et impôts, soit pour l’ensemble du territoire européen une privatisation à hauteur de 49 pour cent des entreprises privées. La Grèce ne doit pas vendre ses ports, ses îles ou ses services au chinois ou investisseurs du Qatar mais à l’Union européenne .C’est l’Europe politique qui doit nationaliser les entreprises européennes à hauteur de 49 pour cent dans la totalité de la zone euro. La banque européenne doit et peut mettre en réserve cette partie du Capital pour mettre définitivement l’Euro a l’abri de la spéculation. Il n’y aurait rien de choquant à ce que Bruxelles dispose d’une part des grands groupes industriels pour asseoir sa politique monétaire et industrielle.
Pour concurrence l’Inde ou le Brésil, le continent européen ne peut continuer à vivre sur son passé colonial.
Il est temps de donner à l’Europe les moyens de ses compétences au risque si ce processus prenait du temps de voir les pays européens s’embraser les uns après les autres, laissant place progressivement à des Socialismes bureaucratiques ou des dictatures protégeant comme en Grèce les possessions de l’Eglise. La maturité de L’Europe un est enjeu bien plus important que les élections présidentielles à venir.
Igor deperraz