Retraites chapeaux
Les retraites chapeaux ne sont que le paroxysme d’une situation spoliatrice du travail de millions de français, regardant le temps d’un flash télé quelques rentiers se remplir les poches comme des bandits de grand chemin. Quelques secondes, minutes pour crier au scandale et ensuite se taire…
Par des moyens détournés et des combines de bas étage, nos retraités du chapeau encaissent et engrangent des sommes considérables par le simple fait d’avoir été là au bon endroit et à la bonne place. Pourrons-nous toujours regarder ces arnaqueurs du siècle nous vanter des retraites à 67 ans, des impôts à rallonge et au final un appauvrissement généralisé à leur profit. Cette noblesse sans scrupule dépasse les bornes de la décence.
Nous revenons à l’idée originelle du projet socialiste d’une taxe à 75 pour cent. Au-delà d’une certaine somme, il serait légitime et moral d’imposer le capital, sous toutes ses formes par un impôt à 75 pour cent. Le danger de cette accumulation du capital dans les mains d’un petit groupe est qu’il met toujours plus de pouvoir et contre pouvoir dans les mains d’une minorité. Le verrou de Bercy, l’achat des grands titres de presse, la main mise sur des secteurs entiers de la production industrielle et par le biais du clientélisme, l’accaparement du parlement.
Tout se passe comme si une grande course à l’accumulation s’engageait en Europe avec l’idée sous-jacente que pour être toujours plus compétitifs, les dirigeants et la classe dominante devaient concentrer son intelligence et son pouvoir dans les mains d’une élite … Comme pour la noblesse d’ancien régime, au grand roi succéderont des héritiers sans capacité entrepreneuriale. Le renouvellement des talents et du capital est une condition sine qua non de la vitalité d’une économie. À défaut de couper des têtes, il serait temps de remplacer les chapeaux par de simple casquette.
Igor Deperraz