Malibu et boira L’opération militaire au Mali est un succès militaire et diplomatique qu’il faut souligner. Comme chef militaire, François Hollande a déployé deux qualités que l’on avait sous estimé : L’écoute et la délégation de pouvoir. Le commandement français a pu imposer, en concertation avec le Ministre de la défense sa stratégie nourrie par une expérience centenaire du terrain. L’ex-colonie a joué pleinement son rôle de pacification de l’Afrique. Le Président de la République n’a pas cherché la rupture avec la politique étrangère française, il a remis chacune des parties en présence à sa place. C’est le signe d’une grande maitrise de l’Etat français dans toutes ses composantes administratives. La Résolution du 25 Avril donne à Laurent Fabius ses lettres de noblesse. Le déploiement de 12600 casques bleus pour une durée renouvelable d’un an à partir du 1 Juillet 2013 confirme le bien fondé de l’opération française. Si l’on met de coté l’aspect néocolonial et l’absence de culture démocratique de la France Afrique, la politique étrangère française impose son rythme à l’Europe. Pourquoi ce qui a si bien fonctionné en Afrique échoue en France ? La gouvernance Hollande se heurterait-elle à l’incapacité des acteurs français de se prendre en charge sans attendre du pouvoir central la carotte et le bâton ? La délégation de pouvoir et le renoncement par le chef de l’Etat du sceptre du pouvoir n’entraine pas les changements et le choc de démocratie espérée. En période de crise, les peuples sont moins enclins à goûter à la félicité du principe de responsabilité… Igor deperraz