Jaurès, le Breton du Tarn Corse
Plus les idées font place aux opinions, plus les hommes et femmes politiques en appellent à Jaurès. En ouvrant le dictionnaire des citations à la bonne page, on trouve facilement et aisément une de ces belles paroles qui traverse l’Histoire sans une ride. Jean Jaurès représente l’homme incertain et flou qui convient bien à notre époque. Contre Dreyfus puis pour, Député élu et battu. Croyant et l’un des artisans de la loi de 1905, l’homme aura hésité toute sa vie sans jamais se retrancher derrière les idées toutes faites. Comme Bergson, c’est avant tout un intellectuel qui pense le Monde avec ses convictions et ses faiblesses. Puisque l’on aime à prendre en exemple le Jean Jaurès des années 1900, il serait utile pour les politiques de rappeler qu’il fut aussi un défenseur des langues régionales et qu’il défendit avec conviction son apprentissage à l’école primaire. Bretons, Basque, Alsacien, Corse ...
Au moment où l’on rediscute de l’Europe et du bien fondé des traités, ne serait- il pas temps de donner à nos langues régionales les moyens et les heures nécessaires à leurs apprentissages ? il est bien plus urgent de les sauver de l’oubli que d’imposer un Anglais que tout le Monde baragouine.. Si ceux qui évoquent son nom et se réclament de son acuité intellectuel voulait bien se donner la peine, il proposerait sur le champs le droit d’existence des langues régionales en conformité avec le droit Européen. Jean Jaurès en serait bien plus récompensé que les hommages posthumes du panthéon
Igor deperraz