~~C’est la fin du « Monde » Le nouveau directeur du journal « Le Monde « ne fait pas dans la dentelle. Il déclare à demi-mot sur la matinale de France inter, le 1er juillet que l’édition papier restera pour marquer les grands évènements, mais que l’avenir du groupe se portera sur le net. Élu avec 68,44 pour cent, entré au journal en 1991, il est soutenu par les actionnaires pour redessiner la carte éditoriale du journal .Le pari sera de s’appuyer sur le titre Télérama qui génère du cash pour préparer la conversion totale du journal vers le numérique.
Les bruits de couloirs qui ne sont jamais de bonne source indiquent qu’il y aurait une grande vague de départ de plumes du quotidien face au basculement de la rédaction papier vers un pole multimédia .À court terme ,le pari est gagnant ,il permettra aux actionnaires de dégager des dividendes et assurera une position quasi dominante du journal sur les éditions numériques .Un « monde »sans rotatives ,c’est un « monde »sans syndicat du livre et aussi sans une pléthore de CDI…Vente de la rue Blanqui pour un siège délocalisé en Province ? Le journal « le Monde « prend pourtant un gros risque .Sur le marché du web, la concurrence ne se fera pas sur la qualité de l’analyse, mais sur la réactivité, le scoop et la maîtrise de l’image .
Regarder une vidéo mettant en scène l’information montre combien le journal est loin de la professionnalisation .Visionner l’analyse de la crise grecque par Marie Cacharrel et Jean Guillaume Santi amène à se poser la question des limites du journaliste à tout faire .Après avoir bradé le support papier ,quelle crédibilité aura « Le Monde « si Médiapart se met à faire du « Monde .fr ? Jérôme Fenoglio vient sans mauvaise intention de mettre fin à la grande aventure d’un quotidien qui s’est cru un temps parmi les quatre meilleurs journaux de référence de la planète Igor deperraz