Les syndicats français sous le poids de la domination masculine partagée
L’égalité professionnelle des hommes et des femmes est inscrite dans le Droit européen. Ce droit est particulièrement défendu et soutenu par l’ensemble des syndicats qui y voient une grande cause de justice sociale. Si le panneau indicateur ne prend pas la direction qu’il indique, il en est de même pour les grandes centrales qui sont toujours dirigées majoritairement par des hommes et qui n’ont pas su mettre en leur sein ce grand principe pour eux même. Quelle organisation syndicale met à disposition de ces représentants des crèches ou des lieux de vie pour leurs propres enfants .Quel homme ou femme déchargé des charges quotidiennes de la vie familiale s’est posé la question de savoir à qui revenait la garde et l’éducation de sa progéniture lorsque les réunions ou les formations se faisaient en dehors des lieux habituels de vie ou à des horaires atypiques. La pratique « virile « de la réunion impose trop souvent des horaires tardives en décalage avec la vie familiale. Que ne les voit t-on -pas ses mâles ou mâlesses triomphants déclarer à la sortie d’une négociation que la nuit a été longue pendant que « bobonne » ou « bobon » devait s’organiser pour gérer les taches peu gratifiantes du quotidien. Quelle formation syndicale peut au 21 siècle proposer de former des représentants avec des fonds publics sans prendre en compte ce grand principe du droit européen : Un égal accès de tous et de toutes aux fonctions électives et syndicales. Pour que les nouvelles générations s’investissent massivement dans la Politique, il faut repenser le fonctionnement et le financement des centrales syndicales en conditionnant leur financement au respect scrupuleux de la parité et en liant la négociation,la formation et l’action à la prise en charge effective de la vie de famille au sens large .Se lever tôt et reunionner tôt ne posera aucun problème à tous ceux et toutes celles qui ont en charge le quotidien .En obligeant et imposant des horaires tardives ou en n’accompagnant pas les femmes dans la garde de leurs enfants ( Elles supportent majoritairement la double peine des taches quotidiennes),les acteurs des organisations syndicales ont imposé en accord avec leurs interlocuteurs une forme pérenne de domination masculine .Si le rapport parlementaire concernant le fonctionnement syndical attend sa publication .Elles sont nombreuses et ils sont nombreux à attendre qu’enfin le panneau indicateur emprunte le chemin qu’il trace……..
Igor deperraz