Suicide d’une jeune élève de classe de troisième
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L’adolescence est un instant fragile. C’est un souffle qui peut s’arrêter à chaque instant. De ces conduites à risque que sont l’abus d’alcool, la vitesse excessive ou la tentation des stupéfiants ; les obstacles ne manquent pas .Le suicide d’une adolescente de classe de troisième dans un bourg de province peut susciter toutes les interrogations du monde, elles n’en feront pas revenir la personne .Le souffle s’arrête là ou commence la fin. La culpabilité est collective .la multiplication des actes de désespoir chez les jeunes mais aussi chez les cadres reflète l’état d’isolement et de surdité qui entoure nos habitudes de vie Le temps de l’écoute, le regard qui prend le temps d’apaiser n’existe plus.
Il faut produire, surproduire et finir par ne plus avoir le temps de se reproduire au sens de la transmission .Du temps pour soi et pour les autres, pour apprendre à porter et supporter les aléas de la vie .Combien de jeunes hommes ou jeunes filles dans le désespoir de ne plus être à la hauteur des exigences d’une société qui signe ses principes de rentabilité avec le sang d’innocente victime. Que l’on soit au collège ou au lycée, la vie devrait être belle. N’est- ce pas le temps de l’innocence, Les impératifs de rentabilité économique ou le manque de soutien collectif aux besoins de paroles ,d’écoute des plus fragiles laissent un regard amer sur la capacité de la société de consommation ,livrée aux seuls intérêts d’argent à combler nos angoisses existentielle. Le suicide d’une enfant, c’est notre suicide qui nous surprend. et nous apprend qu’il est peut être temps de revenir à plus de modestie dans notre approche du vivre ensemble
Igor deperraz