Philésope
Il est temps de supprimer la philosophie au baccalauréat comme en son temps Jules Ferry le fit pour le Latin .Cette matière qui fut la première a être mise en 1808 aux premières épreuves du sésame universitaire a fait son temps et surtout a été dépassé par l’émergence des nouvelles recherches en sciences humaines .Cet amour de la sagesse qui a su prendre de nombreuses maîtresses au cours des siècles a fini par perdre son identité pour se fondre dans un verbiage de circonstance .L’absinthe retrouvant le chemin des estaminets pourrait pour un temps la sauver du naufrage et permettrait aux professeurs de cette illustre matière de se reconvertir dans un champs plus ouvert englobant tout à la fois la psychanalyse, les sciences politiques mais aussi l’économie, l’écologie et l’étude du Français .Une grande matière d’introspection sur le Monde qui avance .Abandonnant l’herméneutique et la Métaphysique pour une interrogation Morale et critique sur les concepts et les notions qui agitent les pensées humaines. Deleuze, en ses cours s’en était fait l’apôtre. Le verbe est à la philosophie ce que la moutarde est à la saucisse. Une mise en vérité d’une matière qui n’a cessé de chercher des chemins de traverse pour motiver son public .Les sujets du Bac et les copies rendues sont loin d’être le reflet d’une discipline qui est censée apporter une méthodologie déductive et un vocabulaire spécifique.
Il n’y a, de fait plus de « philosophie » au baccalauréat mais un substrat existentiel de sagesse.
En libérant des programmes, une matière à l’approche trop ardue, et en la remplaçant par une matière de réflexion, on collerait plus certainement à la réalité de notre début de siècle
Igor deperraz