Médica ment beaucoup
La formation des médecins est-elle en adéquation avec les pratiques du terrain ?
Les études mettant en cause l’efficacité de certaines molécules prescrites aux patients démontrent que l’erreur sur l’efficacité thérapeutique peut concerner une consultation sur trois.
Dans la plupart des cas, le médicament n’a qu’un effet placebo et soulage par un effet encore mal connu mais il arrive aussi que certains produits comme le « mediator » causent des dommages irréversibles sur des sujets en bonne santé. Il n’est pas rare aujourd’hui de se voir prescrire dix boites de paracétamol alors que deux cachets auraient soulagé une petite douleur. Un livreur me confiait qu’en fin d’année les dépôts étaient pleins de caisses de vins ou autres à livrer dans les cabinets médicaux ? J’en déduisais donc que le doctorat de médecine prédisposait à l’œnologie.
Alors qu’une grande partie du temps du généraliste est consacré à la lecture du « Vidal », aucune formation n’entreprend l’analyse des documents pharmaceutiques et leur exégèse. Aucune formation n’envisage le rapport marchand de la relation clientèle patient -médecin -laboratoire.
La formation initiale n’aurait- elle pas changé depuis Rabelais ? Il serait peut être temps d’envisager une refonte totale d’un cursus désuet et inadapté aux nouvelles contraintes de transparence et d’économie d’échelle .
Igor Deperraz