Un incendie à La journée du timbre
Quelle heureuse coïncidence de choisir le thème du feu pour une journée particulièrement arrosée ! Si le feu éteint l’incendie, il pourrait aussi éteindre la philatélie.
Depuis sa mise en circulation en 1840 par la Poste royale britannique, suivant de très prêt le chemin du timbre fiscal, ce petit espace papier a gagné le cœur des collectionneurs.
Quel enfant du 20 siècle n’a pas eu entre ses mains un album à feuilleter ou à rêver ?
Le timbre porte et poste en lui les milliers de kilomètres d’un long voyage confiné.
Il s’échange au gré de cette journée particulière à la sauvette à Paris ou dans les halls de Mairie de province. La folie gagne les regards aiguisés des connaisseurs.
Si beaucoup n’ont plus toutes leurs dents, ils n’hésitent pas à faire la fine bouche pour une carie sur un rectangle de papier imprimé. La technologie et le besoin de ce siècle de faire toujours plus High Tech nous livre aujourd’hui des timbres sonores à connecter à son Smartphone et bientôt de la 3 d à afficher sur des tablettes.
Cette débauche de composants futiles ne pourra cependant jamais détrôner l’impression en taille fine et sans autocollant du timbre d’art. Pourquoi avoir mêlé le timbre, cette lithographie numérotée du pauvre, à l’aventure électronique d’aujourd’hui ?
Un incendie programmé de ce simple objet usuel qui a propagé l’Art au-delà des frontières et des générations.
La Poste peut encore éteindre ce feu qui couve sur le marché du timbre.En renouant avec la grande tradition de la gravure et de l’impression de qualité …
Igor deperraz