Je me suis invité au bar du coin avec Edward Hooper
Edward Hopper, c’est un peu le résumé de notre époque, Un cinéma à New York, des pompes à essences(1940), des hôtels en bord de route, des cafés restaurants qui restent ouvert sur la nuit. Un ton technicolor qui transcende les années 50 et s’impose dans le silence de la nostalgie. Nous avons tous un pied dans cette couleur pastellisée du regret.
Edward Hooper plonge sans affoler le pinceau dans l’immense course du temps. Cette horloge de gare au dessus de notre quotidien qui défile et nous défie. Un espace que l’on pense hier et qui n’existe plus. Un regard de derrière une vitre. Un chapeau, une Chevrolet, un morceau d’Hitchcock qui se colle au plafond de notre enfance. Joséphine Verstille Mivison , Jo parcourt et traverse cette œuvre pour l’éternité avec la continuité et la lente ascension du progrès technique qui nous conduit à ce siècle d’immédiateté .
Il n’y aura plus jamais de Hopper .Tout va trop vite, le tourbillon du crayon est pris dans la mondialisation et globalisation des esprits. La peinture et le crayon disparaissent sous les coups de souris de programme numérique chimérique .C’est un clin d’œil à la nostalgie du dessin minéral et viscéral. Un grand peintre de peintures mortes qui s’expose sur les murs d’un musée
Igor deperraz