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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

main6.jpgJournalistes en ligne de mire

Didier François et Édouard Elias travaillait dans la région d’Alep pour Europe 1. Nicolas Hénin et Pierre Torres faisaient un reportage pour le Point et Arte. Ces quatre journalistes ont été enlevés par des groupes réclamant aujourd’hui une rançon. Discussion, tractation, le gouvernement français active ses réseaux pour payer les millions d’euros réclamés par ces groupuscules obscurs.

Si la durée de vie d’un journaliste est comparable à celle que l’on a sur la bande d’arrêt d’urgences d’une autoroute, son prix oscille dans une fourchette connue. Les combattants de l’Afghanistan aujourd’hui redéployé en Syrie connaissent sur le bout de leur Kalachnikov cette technique millénaire de financement de leur train de vie. Trahison, revente, humiliation, intimidation, la vie de quatre hommes dépend aujourd’hui de ces mercenaires sans scrupules.

Comme à Beyrouth dans les années noires, sortir un appareil photo ou un Nagra dans ces zones est suicidaire .Trop souvent la distanciation du regard cache la filouterie d’un interprète ou d’un regard ami et empêche de saisir le danger qui arrive.

 Pour couvrir ce type de conflit, la couverture du messager universelle ne représente plus rien pour ces combattants. Ils n’ont que faire des journalistes pour témoigner ou diffuser leurs propagandes .Internet leur suffit ! Brandir sa carte de presse ou son brassard équivaut à devenir une proie et une cible pour tous les groupes tribaux de la région.

La guerre en Syrie n’est plus un conflit entre un pouvoir établi et une rébellion armée, mais un jeu pour des bandes de pillards se réclamant de l’islam pour mieux couvrir leurs forfaits. Les images que l’on peut ramener sont fortes, les témoignages poignants ; le festival de l’image de Perpignan a d’ailleurs présenté des clichés sublimes sur les combats d’Alep.

Faut-il envoyer aujourd’hui des journalistes français dans cette région sans qu’ils soient armés et accompagnés d’une troupe de militaires français au sol ? Non la vie de quatre hommes et leur inutile humiliation ne vaut pas toutes les belles images d’Arte, les reportages d’Europe 1 ou du Point.

Il faut sécuriser les journalistes comme l’on sécurise aujourd’hui le passage des bateaux au large de la Somalie.

Igor Deperraz

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