Écran noir de la liberté
En Grèce, patrie de la démocratie, le petit écran s’en est allé. Une injure pour certains, une victoire sur la liberté de vivre à l’abri de la propagande pour les autres. N’Y a – il – pas moyen de se réjouir du grand retour de la vie sociale aux heures les plus chaudes de l’été qui arrivent. À quoi au fond pouvait bien servir cette télévision nationale comme d’ailleurs toutes les autres chaînes commerciales qui à l’image des grands centres commerciaux conditionnent et arraisonnent la Raison. Ce petit écran qui vend de la lessive et diffuse en boucle des programmes insipides et toxiques pour la Santé ne devrait pas faire défaut.
Les Grecs, comme le reste de la population européenne était au fil des décennies, devenu captifs et addicts aux images subliminales de la consommation. Les voilà, aujourd’hui libérés, déchaînés de cette servitude universelle et humiliante. Par ce geste le gouvernement grec a rendu au peuple sa liberté de conscience et d’opinion.
Loin d’attaquer cette décision, attendons qu’un grand mouvement européen s’indigne de ne pas voir leur gouvernement mettre fin à ce totalitarisme de l’image. Hissons l’écran noir au rang des libertés fondamentales et applaudissons le courage politique de ce gouvernement grec ,digne d’Aristote .
Igor Deperraz
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