DSK, Le béret et la braguette
Lorsque le journal « Le Monde » porte à sa Une les explications détaillées du professeur en libertinage Dominique Strauss Kahn, on comprend que notre société est partie très loin dans le grand déballage de son intimité. Dans les années 60, Les Américains reconnaissaient les français au béret et à la baguette, actuellement, il pense plutôt à la braguette. Dans l’affaire du Carlton, la juge en charge du dossier essaye de lire le code pénal pendant que DSK en voit une version presque vénale.
Dans ce grand déballage du matériel viril, il peut y avoir quelque chose de vil à donner en pâture les procès verbaux mais l’intéressé a pris en toute conscience les risques d’être vu par le petit bout de la lorgnette en revendiquant lui même le voyeurisme de ses pratiques. Etre libertin comme un Sade moderne permet- il encore aujourd’hui d’être embastillé ? Jean Luc Mélenchon, dans sa grande entreprise de reprendre la Bastille aurait il libéré ce prisonnier encombrant ? Les archaïsmes et la rapidité de rédaction de certains articles du code pénal peut bien entendu faire rentrer le qualificatif de proxénétisme ou de viol à grands nombres de libertins ou simples jouisseurs mais peut-on sérieusement nous faire penser que DSK est un proxénète ? Et qu’il aurait violé une prostituée lui murmurant son refus ?
On peut reprocher à Dominique Strauss Kahn d’avoir déçu les français qui comptaient sur lui. On peut être en colère contre un homme qui sacrifie ses qualités intellectuelles pour des plaisirs charnels .On ne peut continuellement reprocher à DSK d’avoir lu avec trop de passion le marquis de Sade. Dans son livre « la mauvaise vie »Frédéric Mitterrand avait fait à sa façon son autocritique. Il serait maintenant souhaitable que l’on laisse à DSK formuler « sa bonne ou mauvaise vie »à la lumière de tout ce qui est aujourd‘hui derrière lui.
Igor deperraz