La dignité et l’équité pour tout Homme
Jean marc Rouillan, membre du groupe, Action directe, continue à faire peur .Incarcéré depuis le 21 février 1987, sa défiance envers l’institution judiciaire et son manque de repentance font de lui un sujet d’exception dans l’application des peines .François Mitterrand avait fait voter en 1981 ,une loi d’amnistie pour tourner la page de la lutte armée .Très rapidement il s’était rendu compte de sa légèreté avec un homme engagé et qui entendait bien le rester .Pensait il le convertir au socialisme de pouvoir…. D’autres raisons, de politique étrangère ont certainement conduit le président de la République a espéré un retour de la monnaie .La question s’est très rapidement posée de savoir si les membres d’action direct étaient des prisonniers politiques ,ou de simple prisonnier de droit commun .Leur traitement ,particulier dans les prisons françaises donnent plutôt crédible la thèse du prisonnier politique. Les difficultés de « pardon »après la peine exécutée laisse aussi penser que les membres de cette organisation ont été incarcéré pour crime de lèse majesté. Dans ce combat contre l’Etat, la lutte armée a perdu la guerre .D’une avant-garde de la libération, elle est devenue la mauvaise conscience de la génération des années 68 qui affichait, sans état d’âme, les portraits de Mao ou du Che . Jean marc Rouillan aura, de fait, payé le prix fort pour une jeunesse qui, dans un combat douteux, criait son espoir de voir triompher une idéologie porteuse de génocide(Cambodge). Faut-il pour autant s’acharner avec petitesse sur un homme qui a été fidèle à des convictions. Le pardon, certainement pas. mais l’équité oui. Combien d’anciens tortionnaires de la guerre d’Algérie ont pu bénéficier de l’amnistie et ensuite de l’indulgence de la société…. Jean Marc Rouillan doit être traité avec équité et dignité.
Igor Deperraz