Polémique du détachement
La polémique sur les temps de décharge syndicale et l’évocation d’emplois fictifs relèvent de la provocation et de la volonté de déstabiliser le fonctionnement des organisations syndicales.
En donnant du temps, l’employeur participe au fonctionnement légal du dialogue social encadré par la loi. Il ne paye, ni costumes, ni secrétariat, ni frais de déplacement comme pour les parlementaires.
Le syndicat français agit de concert avec les drh et les politiques de management .Il participe aux organismes sociaux, aux tickets restaurants et à la demande de l’employeur intervient dans l’entreprise pour gérer les situations de crise.
Dans l’Education nationale, il vérifie et complète les démarches de l’administration dans le mouvement des personnels .Dans les entreprises, il veille aux situations de crise, évite les accidents du travail .A la Sncf, il gère les centres de vacances et les restaurants d’entreprises, foyer, et une multitude d’autres fonctions paritaires.
La justice prud’homal fait appel à leur compétence juridique .Le syndicalisme français participe, coopère à l’entreprise .Le spectre de la lutte des classes est bien loin.
En donnant du temps, les employeurs ne payent pas la compétence transférée. Lorsqu’un avocat prend huit cent euros pour un dossier au prud’homme, le salarié n’est payé qu’en fonction de son travail d’origine et c’est souvent le SMIC…
L’ensemble de ces emplois, nécessitant souvent des compétences pointues en droit administratif ou en droit du travail ne coûte donc presque rien à la société.
En voulant stigmatiser les organisations syndicales, les auteurs de tels propos utilisent les arguments comptables pour évaluer le coût des détachements. C’est une erreur et une méconnaissance du rôle essentiel des salariés aux profits de l’entreprise ou au bon fonctionnement, du service public .Il n’en est pas moins vrai que poser le problème et le régler du financement des organisations syndicales mettrait ces polémiques au placard des mauvaises intentions
Igor deperraz