DSK entre le bien et le mal
On aimerait tant avoir de la compassion pour l’Espoir déçu de la Gauche, Dominique Strauss Kahn. On aimerait que tous « ces ragots » ramassés par les journalistes du monde ne soient que pure comédie. Une mise en bouche médiatique pour faire vendre du papier. Nous aimerions que Dominique Strauss Kahn ne soit que la victime d’un monde puritain et chasseur de Morale.
Rien alors n’aurait jamais existé dans la vie publique de l’ancien Directeur du FMI. Toute cette construction stylistique n’aurait été en réalité qu’un emballement médiatique dans un contexte de lutte Présidentielle. Un montage de mots pour quelques passions assumées entre adultes consentantes. Un remake épuisé du Casanova de Fellini. DSK serait devenu malgré lui le héros télévisé d’une série américaine et aujourd’hui française mêlant sexe, pouvoir et trahison.
La Presse en crise aurait trouvé son sauveur providentiel. « L’homme qui valait un milliard », »Mission impossible » Tout pourrait laisser croire que la réalité s’est mélangée avec la fiction. Il n’y aurait donc pas d’affaire publique le concernant. Seul son intimité et sa vie privée aurait été mis à mal. L’homme est blanc comme neige et les deux journalistes du « Monde » noires comme….
Repensons à ce poème de Jean Tardieu, l’oblique « Dans un temps lisse parfois grenu/des pesanteurs s’acharnent. Des lacunes/ rassurent par la facilité L’obstacle s’oublie/ se perd : un rien/ le traverse .L’oblique /triomphe de l’équerre. C’est le soudain/ rappel à l’autre espace/ qui n’est pas vu
Igor deperraz
(sans papiers)