Ah, les filles, ah les filles,
Il est des chiffres dont on se passerait dans une démocratie avancée. Le taux d’hommes incarcérés est de 95 pour cent dans les pays de l’OCDE. Il n’y aurait donc que 5 pour de femme bravant la loi ou y aurait- il une justice sexiste qui privilégie l’enfermement pour les hommes et les solutions alternatives pour les femmes. Aucune étude n’a été réalisée sur ce sujet.
Les explications traditionnelles apportent quelques éléments de réponse. La toute-puissance masculine dans la société, la testostérone…pourtant depuis que l’on a mis en avant l’égalité des sexes et qu’elle a pris forme durant le siècle dernier sous la forme d’une grande indépendance financière pour le sexe que l’on réputait faible, la proportion de détenus hommes n’a presque pas changé.
Notre système d’éducation ne serait il donc pas en contradiction avec cette égalité proclamée. l’école comme l’intimité du foyer passeraient ils outre cette vérité : Les hommes et les femmes sont égaux. Nos prisons, dans leur fonctionnement et dans son rôle d’enfermement, mais aussi paradoxalement de monastère pour les brebis égarées n’inciterait-elle pas les jeunes hommes a braver les interdits sociaux.
La prison ne se nourrirait-elle pas d’homme jeune (30 ans de moyenne d’âge) pour auto- alimentée son fonctionnement. Si demain les prisons devenaient des lieux de réinsertion humaniste où l’on apprend à recoudre ses pantalons, à cuisiner et à s’occuper de ses sourcils, nous aurions peut être un équilibre dans la détention. Le manque de parité dans les murs de la prison est un frein à son humanisation… allez les filles un petit cambriolage pour la bonne cause…. ?
Igor Deperraz