Adieu modestie, poussière…poussière
Les journaux écrits sont-ils amenés à muter vers les supports numériques et se passer de l’imprimerie et du support papier ? Une révolution que certains envisagent à l’horizon 2013.
L’écriture journalistique est-elle aussi en train de muer vers d’autres formes rédactionnelles ?
La Presse a pris la mesure de cette interactivité en ouvrant ses colonnes aux lecteurs dans la rubrique « courrier des lecteurs ».
Mais qui est au juste ce lecteur qui se cache derrière la malle-poste de 8 heures ?
Un lecteur qui s’indigne de la faute inexcusable d’orthographe dans son journal de référence ou la prise de position erronée, sans vérification des sources , rectifiée avec arrogance par le spécialiste Japonais des religions.
Un lecteur qui écrit un message, un texte qui ne trouve pas sa place dans le fil conducteur traditionnel de la presse écrite .Un chroniqueur blogueur , sans chronique attitrée errant dans la presse parisienne au gré de la place et des coups de cœur des rédacteurs en charge de la rubrique. Un maçon temporaire construisant sur la toile sa demeure.
Le « Monde » se serait –il à ce point fermé sur lui-même pour ne pas s’ouvrir aux plumes extérieures.
Albert Londres ou le philosophe Alain, Henri Roorda, auraient- ils pu s’exprimer dans la presse d’aujourd’hui ?
Pour avoir fait le tour des « unes » des courriers des lecteurs, mon premier jet allant au « Monde », ma famille d’adoption, infidèle, mes écrits orphelins ont su trouver place dans les rubriques du Nouvel observateur, des inrockuptibles ,du Monde magasine, de la France agricole et d’autres titres régionaux .L’ensemble de ce corpus diversifié et non spécialisé mettant l’accent sur la définition même du « billet » .
Je suis donc à la recherche de quelques colonnes disponibles dans cette bonne presse papier qui retrouvera sa jeunesse en s’ouvrant sur l’extérieur. Avant que la profession ne crée des écoles de journalisme ,les plumes provenaient de la société civile ,proche du lecteur ,les pieds avachis dans ses sabots et non droit dans ses bottes.
Igor Deperraz