Sens de la Recette
La pâtisserie française est née dans l’abbaye de Saint Denis en 802 et ce n’est qu’en 1440 que les pâtissiers eurent le privilège d’exclusivité dans la confection des délices que l’on connaît aujourd’hui. La ganache aux fraises est donc issue de cette longue tradition. Si elle réjouit les palets les plus subtils, son inventeur est le grand Maître S.G Sander. La recette est très simple 500 g de crème fleurette, 800 gr de peau de lait, 100 g de pulpe de fraises, 100g de sucre.
En respectant les proportions et le tour de main, cette pâtisserie unique reste la propriété intellectuelle de son inventeur. Il devrait, dans la tradition juridique française toucher des royalties sur son invention et nul ne devrait l’exécuter sans l’autorisation des ayants droits du Maître. Une police des assiettes devrait, à l’occasion s’assurer du respect du droit à la propriété intellectuelle. Cette ganache, subtile en bouche pose accessoirement le problème du droit du propriétaire à faire respecter à la lettre sa composition, .En résumé l’argent qu’il a investit pour mettre au point cette recette lui donne t- il le droit de contrôler les quantités exactes ainsi que les ingrédients à incorporer dans la préparation. Faut- il toujours mettre en rapport de force l’investissement et le fonctionnement ? Amener les moyens de satisfaire la mise en bouche impose-t-elle un droit de regard sur le produit final ?.Un débat savoureux qui ne touche pas toujours que les épicuriens de la crème fleurette
Igor Deperraz