Pétard du 18 juin
Dorénavant en Suisse, fumer un produit défendu sera passible d’une contravention. En France, cette affaire mobilise une partie des forces de l’ordre et de justice et fait toujours l’objet d’une vive discussion entre les partisans de la légalisation et ceux qui brandissent le spectre du laxisme. Ce débat n’apporte pas grand-chose au regard des pratiques des français qui fument, ont fumé ou fumeront de l’herbe. Il est par nature stérile puisque tout le monde a fait mais personne ne veut se l’avouer. C’est le type même de débat puéril qui empoisonne le débat politique et ne fait pas avancer la prévention. Il est plus facile d’expliquer à des adolescents les dérives et les dangers de la fumette lorsque le problème est soulevé dans l’espace public que lorsque cette pratique a lieu clandestinement au fond des caves et sous le contrôle des mafias de quartier. Fumer de la « beuh » ou du tabac est nocif, il n’est pas utile de mobiliser les juridictions pénales pour parler et endiguer ces pratiques. En mettant une amende de trente cinq euros aux usagers fumant dans les lieux publics, l’Etat réaffirmerait sa position de principe sans se déjuger. Pour la vente, le tabac n’étant toujours pas interdit à la vente, les bureaux de tabac feraient bien l’affaire . Tout l’arsenal répressif est déjà en place pour encadrer l’autorisation de libre circulation du shit. A se demander si les lobbies des « gangs » de quartier n’influencent pas les politiques pour garder le monopole ?
Igor deperraz