~~Réponse à Julien Coupat Il est important que Julien Coupat puisse s’exprimer sur les faits qu’on lui reproche avec la verve et le verbe qu’on lui connaît .Il assume certainement ses choix, mais il est plus frileux pour en assurer les conséquences physiques et personne ne peut lui reprocher .Sur France inter ,il ne veut répondre à la question de la paternité de l’ouvrage « L’insurrection qui vient » parce qu’il sait que ses écrits lui valent aujourd’hui des poursuites pénales sous le qualificatif de « terrorisme »
Il n’y a pourtant aucun doute sur l’auteur de cet ouvrage vendu à la FNAC. Dans cette affaire de Tarnac et de Rouen s’affrontent deux logiques et deux armées des ombres .L’une officieuse qui est en charge du renseignement et qui a fait preuve d’un manque de professionnalisme, l’autre révolutionnaire qui se refuse à assumer ses actes ou du moins qui n’a pas à assumer des actes sans que la justice et les services publics aient une procédure claire et limpide à faire valoir. On ne peut condamner sur de simples présomptions pour des faits de terrorisme .Les livres ne peuvent en aucun cas servir de commencement de doute dans la vie réelle. On ne va pas mettre en prison tous les écrivains de roman policier.
Dans l’affaire du Carlton, on a une nouvelle fois pu constater les errements de la justice lorsqu’elle se base sur l’impartialité morale. Que les faits soient ou pas, il appartient aux services dans apporter la preuve et non de s’arranger avec la procédure pour étayer une réalité tangible, mais non débusquée juridiquement.
Julien Coupat reprend la vieille terminologie gauchiste pour justifier des propos complètements inadmissibles .Certes Charlie Hebdo avait subi la coupe de Philippe Val et sa ligne éditoriale était floue, mais en aucun cas le journal de Cabu et de Charb n’était de droite ! Contrairement à Julien Coupa , Charb avait eu le courage d’assumer ses écrits à la face du monde .Ce que monsieur Coupat se refuse à faire par pur confort bourgeois .
On peut être très attentif aux propos « de l’insurrection qui vient « et relever dans la philosophie politique de Coupat des points d’une extrême lucidité tout en condamnant sa posture idéologique et son comportement en ce qui concerne la paternité de l’ouvrage du « comité invisible ». Igor Deperraz