Stupéfiante salle de consommation de drogues
Les salles de consommation de drogues font discrètement et sûrement leur entrée sur le territoire français. On en compte aujourd’hui 90 dans le monde. L’argument avancé ne manque pas d’intérêt. Protéger tout à la fois les utilisateurs et les riverains.
Ces lieux appropriés pour une consommation dédiée existent déjà : Les salles de consommation d’alcool sous licence IV, les bains douches, les sanisettes ou les abris bus .tous ces lieux sont à usage unique et répondent à un besoin spécifique. On peut donc comprendre que l’injection de substances toxiques par voie intraveineuse ait son lieu.
Pourtant lorsque l’on y regarde de plus près, on trouve une contradiction entre la répression pénale de la consommation et l’autorisation de sa pratique en certains lieux. Soit il est interdit de consommer, soit c’est permis sous condition.
En suivant ce raisonnement, on ne comprendrait pas que la Mairie de Paris n’ouvre pas prochainement pour protéger les riverains et les prostituées d’une salle réservée aux pratiques sexuelles. Que la Mairie de Marseille ouvre une salle pour s’entraîner à tirer à la Kalachnikov et que la Mairie d’Ajaccio ouvre un local pour pratiquer le plastiquage.
En ouvrant ces lieux ou en fermant les yeux, l’État, dans sa déclinaison municipale répond à l’urgence d’une situation, mais ne règle pas le problème politique de la dépénalisation de la consommation de stupéfiant. C’est en cela que cette mesure portée par l’association Gaia-Paris est tout simplement stupéfiante.
Igor Deperraz