Morale à voix basse
La Morale laïque est la nouvelle coqueluche du Ministre de l’Education Nationale. Si l’on se réfère à l’origine du mot, on peut appeler cette nouvelle discipline, la Morale du vulgaire, ou du peuple. C’est le catéchisme de la vie quotidienne, le vivre ensemble décliné en programme scolaire et évalué par des professeurs normaux ou normés. On appelait jadis cette matière « Morale » puis ce sens philosophique faisant peur on l’a décliné en « Instruction civique ».
« J’aide à traverser une personne âgée, j’écoute mes parents à table , je débarrasse la table après avoir mangé » .Une litanie de bonnes intentions prêchés par des professeurs lachés en plein désert des Vérités éducatives non partagées.
Comme ces prêtres lançant leurs incantations sur des fidèles bien décidés à oublier le porche de l’église passée ces injonctions de ne pas faire. La Morale à l’école ou dans les Eglises à ceci d’étonnant qu’elle n’est écoutée que par celui qui la lit. C’est donc une Morale de l’auto persuasion et non une matière d’enseignement ou de renseignement.
Comment donc enseigner ce vivre ensemble de l’Ecole primaire à la Terminale si ce n’est en dispensant ces cours aux parents. Vincent Peillon aurait certainement touché sa cible s’il avait eu le courage de trouver au sein même de la famille les élèves obligés de la Morale. L’Education Nationale ne peut dispenser un catéchisme laïc sans l’accord intrinsèque des familles. Il revient donc au Ministre en charge de la formation professionnelle de défendre ce dossier ? igor deperraz